Avec l'économie qui tourne au ralenti en Europe et aux États-Unis, les promoteurs de spectacles internationaux ne s'attendent pas à une nouvelle flambée du prix des billets au cours des prochaines années.

«Nous sommes encore dans une «crisette». Les États-Unis vont mieux que l'Europe, mais il y a quand même des problèmes économiques. Nous ne diminuons pas nos prix, mais nous sommes obligés d'offrir plus de rabais et d'offres spéciales afin de vendre tous nos billets», dit Mario D'Amico, vice-président principal, marketing du Cirque du Soleil, qui surveille particulièrement les États-Unis où l'entreprise québécoise brasse 80% de ses affaires.

Avant d'établir le prix de ses spectacles, le Cirque du Soleil consulte les promoteurs locaux, par exemple evenko à Montréal. Son meilleur comparable: les opéras et les comédies musicales de Broadway. «Le modèle économique est simple: l'offre et la demande, dit Mario D'Amico. Il faut avoir une offre concurrentielle dans la ville où nous nous produisons.»

Les U2 et Madonna de ce monde ont un avantage sur le Cirque: la rareté de leurs billets. «Pour Amaluna, nous avions 200 000 billets à vendre à Montréal, comparativement à une vedette de la chanson qui ne donne qu'un ou deux spectacles par ville», souligne Mario D'Amico.

La loi de l'offre et de la demande donne parfois des résultats étonnants. Pour le spectacle Michael Jackson: The Immortal du Cirque, les billets les moins chers sont plus abordables à New York (61,39 $CAN) qu'à Montréal (63,50 $CAN). Les New-Yorkais ont plus de moyens que les Montréalais, mais ils bénéficient aussi d'une plus grande concurrence en matière de spectacles. «Il faut voir ce qu'il y a déjà de disponible comme spectacle, dit Mario D'Amico. C'est toujours une question d'offre et de demande, la nôtre comme celle de nos concurrents.»

En Europe, les billets les moins chers de Michael Jackson: The Immortal sont plus coûteux qu'à Montréal (+18% à Barcelone, +15% à Londres en tenant compte du taux de change), mais les billets les plus chers sont moins coûteux qu'à Montréal (-28% à Barcelone, -7% à Londres).