En marche depuis 2005, le Festival Bach est devenu un incontournable de la mélomanie montréalaise. Revoici l'équinoxe de Bach ! Bien sûr, il y aura Yo-Yo Ma, ZE superstar du violoncelle... qui se produira à guichets fermés à la Maison symphonique. À l'église St. James United, cependant, son concert sera retransmis en temps réel sur grand écran. Autrement, voici 10 autres choix de concerts.

La nuit des choeurs

La nuit des choeurs présente de nouveau son programme convivial. Pendant six heures d'affilée, les meilleurs choeurs amateurs de Montréal joignent leurs forces pour lancer le Festival Bach... et l'arrivée progressive de l'hiver, avec glühwein (vin chaud) servi sur place ! Ont été conviés pour ce vaste programme l'Ensemble vocal À ContreVoix, Bach et Baroque, Les Chanteurs d'Orphée, Les Petits Chanteurs de Laval, l'Ensemble vocal Stakato, Anima Musica, Seraphim, l'Ensemble Liszt, le Grand Choeur de Montréal, le Choeur du Plateau, l'Ensemble vocal Sainte-Anne, l'Ensemble Da Capo. Jonathan Oldengarm assurera l'accompagnement à l'orgue, Mario Paquet animera la soirée. Au programme : Bach et une pléiade de compositeurs du baroque à nos jours.

Église St-Andrew et St-Paul, samedi 17 novembre, de 16 h à 22 h

Photo fournie par le Festival Bach 

La nuit des choeurs 

La Passion selon saint Jean

Artiste de renommée mondiale, Julian Prégardien se produit à Montréal pour la troisième année consécutive. Le ténor allemand campe cette fois le rôle de l'évangéliste dans la Passion selon saint Jean BWV 245, de Johann Sebastian Bach. Non seulement Prégardien chantera, mais il sera également le maestro de l'Orchestre et du Choeur du Festival Bach. Triés sur le volet, des instrumentistes professionnels d'ici constituent un ensemble du Festival Bach à géométrie variable qui pourrait durer. Le Choeur sera formé par de jeunes chanteurs issus des trois principales facultés de musique de Montréal (Schulich/McGill, UdeM et Conservatoire), sélectionnés par Julian Prégardien, puisqu'il leur a donné des classes de maître l'an dernier.

Église St-Andrew et St-Paul, jeudi 22 novembre, 19 h 30

Photo fournie par le Festival Bach 

Le ténor allemand Julian Prégardien

Luc Beauséjour - Clavecin en concert 

Le claveciniste Luc Beauséjour a entrepris d'interpréter son programme sur les instruments de sa collection personnelle de clavecins et clavicordes. Le virtuose québécois interprétera Ballo del Granduca de Jan Pieterszoon Sweelinck. De Louis Couperin, il jouera la Suite en ré et des extraits de Premier Ordre. De J. S. Bach, il fera l'Aria des Variations Goldberg, Prélude et fugue en ré mineur, sixième paire extraite du second livre du Clavier bien tempéré, le Prélude de choral Alle Menschen müssen sterben, le Prélude de choral Es ist das Heil uns kommen her, le Prélude et fugue en sol mineur, sans compter La suite anglaise no 3 en sol mineur. Les extraits de la Suite en mi de Jean-Philippe Rameau figurent aussi au programme.

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, samedi 24 novembre, 19 h 30

Mélisande McNabney et Pallade Musica

Pallade Musica réunit quatre virtuoses de la scène baroque montréalaise : la claveciniste Mélisande McNabney, la violoniste Tanya LaPerrière, la violoncelliste Elinor Frey ainsi qu'Esteban La Rotta au théorbe. Le violoniste Alexander Read, l'altiste Isaac Chalk et le contrebassiste Thibault Bertin-Maghit participeront aux exécutions. De JSB, ils prévoient interpréter Sinfonia de la Cantate Der Herr denket an uns, le Concerto pour clavecin et cordes, en sol mineur, le Concerto pour clavecin et cordes, en ré majeur, le Concerto pour clavecin et cordes, en ré mineur. De Dietrich Buxtehude, Pallade Musica jouera la Sonate en trio, opus 1 n° IV, en si bémol majeur, et la Sonate en trio, opus 1 n° VI, en ré mineur.

Salle Bourgie, lundi 26 novembre, 19 h 30

Julie Boulianne et l'Orchestre de chambre McGill

De concert avec l'Orchestre de chambre McGill et son chef Boris Brott, la mezzo-soprano québécoise Julie Boulianne plonge dans un répertoire essentiellement baroque, sauf exception : Sinfonia L'arrivée de la reine de Saba de l'oratorio Solomon, de Georg Friedrich Haendel ; la cantate Mein Herze schwimmt im Blut, de Johann Sebastian Bach ; « Alma oppressa », extrait de La Fida Ninfa, et « Sovvente il sole », Andromeda liberata, RV Ahn. 117, d'Antonio Vivaldi ; Commande pour mezzo-soprano, flûte et orchestre, oeuvre actuelle de la compositrice amérindienne (Odawa) Barbara Croall. De plus, l'Orchestre de chambre McGill exécutera le Concerto pour flûte, cordes et basse continue, en sol majeur, de Georg Philipp Telemann.

Église Saint-Jean-Baptiste, mardi 27 novembre, 19 h 30

Jeremy Denk - Les Variations Goldberg

Jeremy Denk est l'un des pianistes américains les plus respectés. Lauréat d'une bourse « Genius » de MacArthur, gagnant du prix Avery Fisher et du prix de l'instrumentiste de l'année de Musical America, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences. Pour la première fois au Festival, il suggérera son interprétation d'une oeuvre signature du Festival Bach, les incontournables Variations Goldberg BWV 988, de JSB. Il jouera aussi les Variations sur un thème de Robert Schumann, en fa dièse mineur, de Johannes Brahms (1833-1897), ainsi que la Sonate pour piano n° 30, en mi majeur, de Ludwig van Beethoven (1770-1827).

Salle Bourgie, mercredi 28 novembre, 19 h 30

Le contre-ténor Jakub Józef Orliński

Le contre-ténor polonais Jakub Józef Orliński serait un grand amateur de breakdance ! Peu probable, cependant, qu'il se roule par terre au Festival Bach... Sous la direction d'Eric Milnes, l'Harmonie des Saisons, un ensemble de musique ancienne de Granby, exécutera avec le soliste invité et la soprano Hélène Brunet la cantate Tilge Höchste, meine Sünden, psaume 51, adaptation par JSB du Stabat Mater de Pergolesi. Le contre-ténor et la soprano interpréteront des extraits d'opéra de Georg Friedrich Haendel : « Stille amare » de Tolomeo Re d'Egitto, « Furibondo spira il vento », de Partenope, « A dispetto d'un volto ingrato , de Tamerlano. Aussi au programme, L'agnelletta timidetta de Schiassi, « Vedrò con mio diletto », extrait de l'opéra Il Giustino de Vivaldi, et Donec ponam, de Domènec Terradellas.

Église St-Andrew et St-Paul, jeudi 29 novembre, 19 h 30

Bach Collegium Japan

L'an dernier, le maestro japonais Masaaki Suzuki avait dirigé l'OSM. Il revient cette fois avec son propre orchestre, spécialisé dans le répertoire baroque et l'instrumentation ancienne. Le répertoire au programme de Bach Collegium Japan s'annonce diversifié : Suite pour orchestre n° 2 pour flûte, cordes et basse continue en si mineur, de JSB ; Concerto pour 2 violons, opus III n° 11, en ré mineur, de Vivaldi ; cantate Languet anima mea pour soprano (Joanne Lunn), cordes et basse continue de Francesco Bartolomeo Conti ; Concerto pour hautbois, cordes et basse continue en ré mineur, d'Alessandro Marcello ; Quatuor pour flûte, violon, violoncelle et basse continue en ré majeur, de Georg Philipp Telemann ; Motet Silete venti, de Georg Friedrich Haendel.

Salle Bourgie, samedi 1er décembre, 19 h 30

Nils Mönkemeyer et William Youn

Nils Mönkemeyer est parmi ces virtuoses contribuant à faire de l'alto un instrument soliste. Dans un contexte éminemment baroque sauf exception, l'Allemand fera équipe avec le pianiste coréen William Youn. OEuvres de JSB ? Transcriptions d'oeuvres conçues à l'origine pour d'autres instruments : Suite n° 1 pour alto, choral Nun komm, der Heiden Heiland, pour alto et piano, choral Vor deinen Thron tret ich hiermit, pour alto et piano, choral Wachet auf, ruft uns die Stimme, pour alto, et Sicilienne de la Sonate pour piano et alto, d'après Wilhelm Kempff. De Brahms, le tandem jouera la Sonate n° 1 pour alto et piano et la Sonate n° 2 pour alto et piano. De la Grecque Konstantia Gourzi, la seule oeuvre contemporaine, Nine Lullabies for a New World.

Salle Bourgie, lundi 3 décembre, 19 h 30

Sergei Babayan - Chopin et Bach

Américain d'origine arménienne, le pianiste Sergei Babayan est souvent qualifié de « magicien de la sonorité ». Attaque, toucher, phrasé, articulation, haute virtuosité, minutie et extrême sensibilité lui ont valu les éloges partout sur la planète classique. Qui plus est, sa polyvalence l'a conduit à maîtriser un répertoire extrêmement vaste, couvrant toutes les grandes périodes de la musique classique, du baroque à la musique contemporaine, de Bach à Ligeti. Dans le cas qui nous occupe, il nous convie cette fois à un programme impressionnant de musiques baroques et romantiques, soit 21 pièces, suites, nocturnes, polonaises, ouvertures, menuets, sinfonias et autres préludes. Les compositeurs mis en valeur seront Rameau, Chopin... et bien évidemment J. S. Bach.

Salle Bourgie, mercredi 5 décembre, 19 h 30

Photo fournie par le Festival Bach 

Le claveciniste Luc Beauséjour