Le matin de son passage sur le plateau de Tout le monde en parle, le chanteur britannique Seal a rencontré des journalistes montréalais dans un chic hôtel du centre-ville pour discuter de 7, qui sortira vendredi prochain. Un album qui porte sur les hauts et les bas de l'amour, mais qui n'est pas non plus une autobiographie de l'ex-mari de Heidi Klum.

«Cette fois-ci, c'est inhabituel, car j'ai commencé avec les paroles alors que j'ai l'habitude de commencer avec les mélodies», raconte Seal à propos du processus de création de son nouvel album, 7.

«Au fait, je n'ai jamais été aussi prolifique en matière de paroles. À un moment donné, même si je trouvais mes textes puissants, j'ai noté un manque d'objectivité. On voyait trop un seul côté de la médaille. Le propos était trop étroit.

- C'était trop personnel?

- Non, tout ce que j'écris est personnel», répond l'auteur-compositeur-interprète d'expérience à qui l'on doit les tubes Kiss From A Rose et Crazy.

Seal ne s'inspire pas seulement de sa vie pour créer. Il extrapole aussi des histoires à partir de ce que ses proches vivent. Or, il est difficile, à l'écoute d'un titre comme The Big Love Has Died, de ne pas faire de lien avec son divorce d'avec Heidi Klum, la mère de ses enfants.

Un précieux complice

Nous disions donc que Seal manquait de recul par rapport à ses textes. Il a alors décidé de laisser reposer ses compositions. «Comme avec une lettre qu'on écrit à un ami», illustre-t-il.

Après un an, le chanteur a su amener ses pièces à bon port.

La première chanson qu'il a montrée à son grand complice Trevor Horn a été Daylight Saving, et ç'a été «la pierre angulaire» de l'album. «Trevor a alors senti qu'il pouvait bâtir un album.»

Une grande complicité musicale et amicale unit Seal à Trevor Horn, réalisateur britannique émérite qui a travaillé avec Yes, Belle and Sebastian et Grace Jones. «Il est comme un frère pour moi.»

«Trevor est complet. Il est le meilleur techniquement et professionnellement, mais c'est surtout une personne extraordinaire. Nous éprouvons un grand respect et beaucoup de confiance l'un envers l'autre.»

Le chanteur a rarement éprouvé autant de plaisir en studio que cette fois-ci. Trevor Horn fait ressortir le meilleur de lui. «Il me fait me sentir en grande sécurité», dit l'artiste de 52 ans.

Seal est fier de la «constance» de son album. Chaque titre est fort, dit-il. Life On A Dancefloor s'avère le titre le plus dansant. «J'ai imaginé ce scénario dans un club ou un party. La musique est si forte que les gens ne s'entendent pas vraiment et il y a cette personne que tu vois sur la piste de danse. Tout à coup, c'est comme si personne d'autre n'existait. Il y a une bulle que l'on voudrait partager avec cette personne», détaille Seal.

Redzone Killer illustre la prison sociale que représente la célébrité. «C'est ma vision de ce que c'est d'être devant les caméras et de ce que cela empêche. La célébrité amène des gens à sacrifier des choses qui sont précieuses pour eux.»

Maintenant que les enfants de Seal grandissent, ils peuvent comprendre les paroles des chansons de leur père. Mais l'intérêt n'est pas encore là. «Ils aiment Taylor Swift!», lance Seal.

Le chanteur né à Londres qui a vendu 30 millions d'exemplaires de ses albums partira-t-il en tournée? «Je l'espère. Tout dépend de la popularité de 7

À vous de décider, donc.

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POP. Seal. 7. Warner Music. Sortie vendredi.