Bien sûr, on ne reprochera pas à Nicola Ciccone de reproduire ce qui fait son succès commercial depuis 20 ans: des bluettes simples et accrocheuses.

Il reste que les nouvelles chansons du crooner pèsent fort, très, très fort, sur le piton amoureux.

Toutes les pièces, à l'exception d'une version réarrangée - et améliorée - d'Oh toi mon père, tournent autour de deux thèmes, soit la résilience des femmes (Elle, Courage, Pleure, Cinq, Superman est une femme) et la vie de couple (Le long chemin, La rue du paradis, etc.).

Des sources d'inspiration intarissables, certes, pourvu que la forme et l'angle d'attaque soient renouvelés.

Réflexion sur l'amour au temps du numérique, Difficile l'amour -  «Je t'aime tout simplement, sans pléonasme, sans préavis» - renvoie directement à J't'aime tout court... «sans détour ni serment» (2009).

L'album est truffé de clichés amoureux et de rimes faciles, ce qui n'enlève rien à la voix rassurante et à la sincérité palpable du chanteur.

Musicalement, rien de neuf sous le soleil, avec des formules éprouvées guitare ou piano-voix. Les irréductibles de Nicola Ciccone seront comblés. Ils sont nombreux.

* * 1/2

Folk-pop. Le long chemin. Nicola Ciccone. Les éditions Matita.