Sans conteste l'un des meilleurs bassistes et contrebassistes du jazz au pays, Rémi-Jean LeBlanc a enregistré ce projet en marche depuis l'été dernier.

À l'Astral, dans le cadre du FIJM, nous l'avions vu et entendu à l'oeuvre aux côtés du pianiste cubano-québécois Rafael Zaldivar, du batteur Samuel Joly ainsi que du guitariste new-yorkais Nir Felder.

S'ajoutent ici au personnel le quatuor à cordes Cobalt et la compositrice Maggie Ayotte qui signe trois Miniature, rencontres réussies entre musiques contemporaines écrites et improvisées.

La subtilité des oeuvres au programme de cet enregistrement et de sa transcription sur scène repose essentiellement sur la musicalité et la haute virtuosité de ces musiciens top niveau, autour desquels les interactions et performances individuelles l'emportent clairement sur un corpus compositionnel néanmoins substantiel.

Ne nous y méprenons pas, les choix harmoniques et les avancées rythmiques au menu se déploient bien au-delà de cette apparente musique de performance de type post-fusion. En fait, ce projet s'inscrit parfaitement dans ce jazz mis au point depuis le début du millénaire.

Troisième album de LeBlanc sous étiquette Bent River Records (et dont nous n'avons pas fait la recension l'an dernier à sa sortie), Déductions fait l'objet de plusieurs concerts en février et en mars prochains, dont La Vitrola le 5 février. Sur la voie internationale? Poser la question...

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JAZZ. Rémi-Jean LeBlanc. Déductions. Bent River Records.