C'est Noël avant le temps pour les fans de Metallica. Le 10e opus du légendaire quatuor californien ne fait pas seulement maintenir l'étonnant virage entrepris avec Death Magnetic il y a huit ans, il nous étampe de nouveau un sourire au visage.

En gros, la chaîne n'a pas débarqué avec cet album double de 12 titres, truffé de sons trash, de touches de blues, de solos, d'envolées mélodiques dignes des vieux jours, le tout ficelé par un Hetfield en feu.

Bien sûr, les puristes doivent faire leur deuil. Metallica ne vous sortira plus jamais des Master of Puppets, des One ou des Ride the Lightning de sa besace. Le monde a évolué, son son aussi et il a même réussi à s'adapter. Pas mal pour une bande de quinquagénaires.

Évidemment, on trouve des parentés entre certaines chansons et les classiques du groupe. Ainsi, les ouvertures de Confusion et Here Comes Revenge évoquent respectivement celles d'Am I Evil? et Leper Messiah. Dans Am I Savage? et Dream No More, le groupe sort de sa zone de confort en explorant des sonorités à la Black Sabbath. Peut-être une influence du réalisateur Greg Fidelman, qui a travaillé avec Ozzy.

Avec Murder One, le groupe rend hommage à la mémoire du chanteur de Motörhead, Lemmy Kilmister, mort au début de l'année. Quant à la ballade Halo on Fire, elle risque de devenir une de vos favorites, ne serait-ce que pour le solo d'Hammett à la fin.

Bref, un album qui réconciliera les plus pessimistes, qu'on apprécie dès la première écoute et qu'on ne snobera pas aux concerts pour aller à la salle de bains.

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HEAVY METAL. Hardwired... to Self-Destruct. Metallica. Blackened.