Un peu partout sur la planète rock, ces Smith Westerns récoltent les premiers éloges de 2011.

Les jeux de bases préconisés dans l'album Dye It Blonde sont parfaitement exécutés. Les voix traînassent comme on aime les entendre traînasser. Les choeurs sont habités. Les guitares sont simples, baveuses, généreuses. Les claviers recouvrent le plancher de l'édifice d'une réconfortante moquette.

Vieille comme le rock, cette indolence contagieuse émane cette fois de post-pubères ayant fait leurs classes dans le sous-sol du bungalow, c'est-à-dire ayant maîtrisé l'ingénierie d'une bonne chanson. Pour des kids, ce n'est quand même pas si évident; au tournant de la vingtaine, les frères Cullen et Cameron Omori, Max Kakacek ainsi que Colby Hewitt sortent à peine de chez papa-maman!

Hormis cette approche vaguement garage, leur culture rock n'exclut ni le glam ni le kitsch instrumental. En fait, cette esthétique révèle le classicisme d'élèves doués, mais encore au stade de la synthèse. Et puisqu'ils ont eu la chance de faire réaliser leur récentes chansons par Chris Coady, leurs accroches, ponts et refrains ont un pouvoir attractif supplémentaire. En somme, cet album archi référentiel peut séduire des centaines de milliers de jeunes ... qui n'ont pas encore de références, mais ont néanmoins bon goût. Prometteur.

*** 1/2

ROCK

Smith Westerns

Dye It Blonde

Fat Possum