Fans de chanson d'auteur façon Murat, Dominique A ou Bashung, tendez l'oreille.

Originaire de Bretagne, guitariste-multiinstrumentsite accompagnateur de Nery et Bénabar, musicien nomade ayant travaillé en anglais et en français avec différents ensembles, Belin, fan de zydeco et de Debussy, nous avait séduits avec le savant et habile La Perdue, en 2007.

Son troisième album, Hypernuit, est célébré, à juste titre, comme l'un des meilleurs albums de la rentrée en France. Faisant le pari de la simplicité, l'intello Belin enrobe sa poésie, un brin aride et doucement abstraite (il aurait enregistré certains textes en les improvisant au micro), de guitares folk rock électrique et acoustique, de batterie éparse, d'orgue ou de piano moelleux, de rares violons (sur la magnifique Neige au soleil) pour concocter ce voyage grave et onirique.

De sa voix au timbre particulier, il semble sussurer plus que chanter, soulignant le caractère intimiste de ce Hypernuit hypnotique qui s'écoute à la chandelle par un soir frais d'automne. De la chanson tout en retenue, aux mélodies franches. Superbe, sans d'autres mots.

CHANSON

BERTRAND BELIN

Hypernuit

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Cinq 7/Wagram