Il faut d'abord apprécier les rimes et ressentir la voix puissante, graveleuse et d'autant plus contagieuse d'Hamilton Leithauser pour accorder une super cote aux Walkmen, formation new-yorkaise dont c'est le sixième album studio et qui suscite le dithyrambe dans moult médias anglo-saxons.

Textes clairement supérieurs à la moyenne, hymnes consacrés à toutes les causes personnelles de spleen, tristesse et autres introspections généralement nuageuses. On finit immanquablement par applaudir cette profondeur d'âme sur les questions de l'amitié, de l'amour, du désir, bref des fluides essentiels de l'être humain. Fins mélodistes, détachés des tendances hip du moment, préconisant un fondement guitaristique assez vintage auquel on ajoute parfois des arrangements un peu plus sophistiqués (les cuivres de Juveniles, par exemple).

The Walkmen sont parmi les trop rares formations où le texte a autant de valeur que la musique. Ce qui explique à mon sens un buzz plus ténu dans les marchés non anglophones; la musique n'y est pas assez remarquable et l'angle poétique tarde à produire l'effet escompté. De là à bouder son plaisir...

Pop-rock

The Walkmen

Lisbon

*** 1/2

Fat Possum