Les sonorités du monde résonneront à Montréal du 9 au 21 juillet pour un nouveau Festival international Nuits d’Afrique. Ancré, comme toujours, dans les traditions africaines diverses, l’évènement tend plus que jamais l’oreille aux déclinaisons modernes de ses racines musicales.

Les évènements : Bombino, L’Entourloop et Queen Omega

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE

Queen Omega, chanteuse reggae de Trinité-et-Tobago

On a vu Bombino à plusieurs reprises depuis la parution de son album Agadez, en 2011, qui l’a vite placé parmi les plus intéressants représentants de la musique assouf, déclinaison touarègue du rock venue du désert. L’électrifiant guitariste originaire du nord du Niger ne s’est toutefois jamais produit en tête d’affiche d’un grand concert présenté à l’extérieur. On l’attend, le 16 juillet, à 21 h 45, soutenu par trois accompagnateurs avec lesquels, en toute logique, il mettra l’accent sur les pièces envoûtantes de Sahel, son étourdissant disque publié l’an dernier. L’envoûtement sera également au rendez-vous, le 13 juillet, au MTelus, lors du programme double reggae, dub et dancehall au cours duquel se succéderont les pulsations puissantes de L’Entourloop et les chansons revendicatrices de Queen Omega & The Royal Souls.

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On est intrigués : Kirá, fils de Manu Chao

PHOTO BELLA MONTIEL, FOURNIE PAR ZN PRODUCTIONS

Kirá est le fils de Manu Chao.

Posséder un nom de famille connu ne doit pas toujours être facile, mais c’est tout de même un atout : ça attire l’attention. On est évidemment très curieux de découvrir les chansons de Kirá, le fils de Manu Chao, qui puise dans une variété de styles brésiliens et latino-américains (maracatu, carimbo, pisadinha, pagodao baiano, salsa, cumbia et boléro, dit-on) et cherche à les revaloriser. Il a publié l’an dernier un premier effort solo, Olho Açude, essentiellement acoustique, qui laisse entendre une voix et une manière douces, loin des élans punkisants de son illustre paternel. Kirá Chao chante, selon ce qu’on a pu entendre jusqu’ici, seulement en portugais. Pesa Lua, morceau qui ouvre Olho Açude, est une collaboration avec deux figures de la musique brésilienne actuelle : Anna Moura et Letícia Fialho. Kirá Chao sera au Balattou, le 9 juillet. Aussi à noter : Les Aunties, ensemble féminin venu du Tchad. Ces chanteuses et musiciennes (elles s’accompagnent en frappant sur des calebasses) militent notamment pour les droits des femmes. Elles se feront entendre le 20 juillet, à 19 h, sur une scène extérieure.

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Et aussi : de l’électro sans frontière

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE

Ibibio Sound Machine

On retrouvera avec bonheur Bïa & Maracuja dans un spectacle consacré au répertoire populaire brésilien (le 11 juillet, au Théâtre Fairmount) et le Guinéen Alpha Yaya Diallo (le 13, au Balattou), qui a lancé l’an dernier son premier album solo en 13 ans. On sera heureux de découvrir Los Gaiteros de Oveja, ensemble mêlant flûtes et percussions traditionnelles de Colombie. Or, ce qui titille l’oreille dans la programmation 2024 du Festival Nuits d’Afrique, c’est l’abondance de propositions où les traditions musicales d’Afrique ou d’Amérique latine flirtent avec les sonorités électroniques. Sepopo Galley, directrice de la programmation de l’évènement, confirme son envie de « suivre les tendances actuelles » de manière à en moderniser le son. Chose certaine, ça va groover en salle et sur les scènes extérieures avec Ibibio Sound Machine (Nigeria/Angleterre), Rumba de Bodas (Italie), Kizaba (RD Congo/Québec), Zar Electrik (Maroc/France), Sofaz (Réunion/Maroc/Burkina Faso), Boogat (Mexique/Québec) et Pahua, du Mexique, dont Poirier a remixé la chanson Espantapajaros.

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