Le chanteur Pitbull, Mr. Worldwide en personne, était sur la scène des Plaines du Festival d’été de Québec (FEQ) vendredi soir, devant la plus grosse foule de l’été.

La foule compacte de festivaliers, majoritairement de très jeunes adultes, s’est massée si tôt sur les plaines d’Abraham que le site était bondé longtemps avant l’arrivée de Pitbull. Près de 10 minutes avant le début du spectacle principal, l’organisation du FEQ a annoncé la fermeture des portes, le concert étant officiellement à guichets fermés. Environ 100 000 personnes se sont rassemblées sur le site et à l’extérieur vendredi soir pour Pitbull.

De l’intérieur du site, ça se ressentait pleinement, la foule dense laissant à peine la possibilité de circuler.

À l’extérieur du site, des milliers de personnes ont dû se résigner à s’asseoir derrière la scène pour écouter le spectacle, à défaut de le voir.

Après les intempéries et les annulations de concerts la veille, le beau temps a repris ses droits et les amateurs de musique en ont pleinement profité. De nombreux festivaliers s’étaient déguisés en Mr. Worldwide, moustaches et bouc dessinés sur leurs visages, bonnets de bain sur la tête pour simuler un crâne rasé comme celui de l’original.

« Dale ! »… mais avec prudence

Ce concert de Pitbull était l’occasion parfaite de rattraper la soirée gâchée de jeudi, au son de ces succès que tout le monde connaît et qui ne manquent jamais de donner envie de danser.

Le chanteur cubain de Miami est surtout connu pour des chansons qu’il chante en collaboration avec d’autres artistes, dont Usher, Beyoncé, Marc Anthony, Chris Brown, Jennifer Lopez ou Justin Timberlake. Pour traduire cela sur scène alors qu’il performe en solo, des trames préenregistrées des artistes collaborateurs ont accompagné le chanteur toute la soirée.

PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL

Pitbull et ses danseuses sur scène, vendredi

Entouré de talentueuses danseuses (dont le mandat a un peu trop souvent été d’exécuter des danses lascives sur le chanteur), des musiciens derrière lui, il a servi nombre de ses chansons les plus populaires, amorçant la soirée avec Don’t Stop the Party.

Parmi les succès qui ont fait chanter la foule en chœur sur les refrains : Hey Baby, International Love, Hotel Room Service, Rain Over Me, On the fFoor, I Know You Want Me, Time of Our Lives ou Give Me Everything (pour la finale).

Au moment de son mégasuccès Fireball, il s’est interrompu et s’est excusé auprès de ses musiciens, de ses danseuses, de son public et de la production. Il a alors pointé un groupe dans la foule et a demandé que tous puissent profiter de la soirée sans blesser les autres. « Je vois votre énergie, mais je veux que personne ne se fasse mal. Je veux que tout le monde passe un bon moment. » Il a ensuite recommencé la chanson du début, ce que les festivaliers ont semblé beaucoup apprécier.

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La foule nostalgique semblait comblée par la présence de Pitbull.

Des premières parties aux antipodes

La Montréalaise d’origine hondurienne Isabella Lovestory en a fait très peu pour préparer le public du FEQ à l’arrivée de la vedette de la soirée.

Koffee, quant à elle, a su relever le défi de belle façon et profiter de la plateforme qui lui était offerte : des dizaines de milliers de personnes devant elle, prêtes à faire la fête.

Gagnante du Grammy du meilleur album reggae pour son EP Rapture, alors qu’elle n’avait que 19 ans, l’artiste jamaïcaine est aussi convaincante sur enregistrement que sur scène. Elle a été notre coup de cœur de la journée, un talent à découvrir si ce n’est déjà fait.

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Koffee au Festival d’été de Québec, vendredi

Accompagnée de musiciens et de danseuses, Koffee a travaillé avec aisance sur scène pour amener l’ambiance festive idéale pour cette douce soirée d’été sur les Plaines, réservée à la musique festive et dansante.

Le FEQ doit composer cette année avec une météo très peu clémente, qui force des annulations. Cette soirée de vendredi a été une agréable trêve, durant laquelle la température a monté sur scène comme dans la foule, pour le plaisir de tous.

Les frais d’hébergement ont été payés par le Festival d’été de Québec, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu de ce reportage.