Vendredi et samedi, le groupe de Chris Martin a entonné Baraye, le cri de ralliement du soulèvement populaire iranien.

La formation a accueilli sur scène lors de ces deux représentations l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, qui a chanté en persan les paroles de Baraye devant les quelque 72 000 spectateurs réunis au stade Monumental de Buenos Aires, ainsi que devant les milliers de personnes qui en visionnaient la retransmission, vendredi, dans les cinémas de 81 pays. Chris Martin en a dédié l’interprétation à « aux jeunes femmes et aux jeunes gens qui se battent pour leur liberté, pour le droit d’être eux-mêmes ».

Les couplets de Baraye forment une courtepointe composée de 31 messages publiés en ligne par des citoyens iraniens énonçant les raisons pour lesquelles ils ont pris la rue. Créée par le populaire musicien Shervin Hajipour, et lancée à la fin du mois de septembre, la pièce est rapidement devenue l’hymne des protestations dénonçant les violences exercées contre les femmes, un mouvement initié à la suite de la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, alors qu’elle se trouvait sous la détention de la police des mœurs.

Coldplay en était au troisième et quatrième soir d’une série de dix dates à l’affiche du stade de la capitale argentine, qui se terminera le 8 novembre. La tournée Music of the Spheres deviendra ainsi la meilleure vendeuse de l’histoire de cette enceinte, en dépassant la barre des 650 000 billets.