Parmi les nombreuses sorties d’albums de la semaine, il y a un EP de trois chansons d’un nouveau groupe montréalais appelé Feu la nuit, qui dit donner dans « le new rêve franco ».

On parle d’un nouveau groupe, mais les membres du trio sont déjà bien connus pour leur curriculum vitae : Francis Mineau s’est fait connaître comme batteur de Malajube, alors que Mathieu Denoncourt et Simon Quevillon volaient dans Mille Monarques.

Au cours de la dernière décennie, tous ont accompagné différents artistes. Francis Mineau et Simon Quevillon ont partagé la scène ensemble Bernhari, par exemple, alors que Mathieu Denoncourt a assuré plusieurs mandats comme éclairagiste.

C’est juste avant la pandémie que les deux anciens membres de Mille Monarques ont recommencé à composer ensemble.

« On avait juste envie de monter un band », raconte Simon. À chaque jam, on composait une nouvelle toune. »

Les gars avaient les « frissons », racontent-ils. Tellement qu’ils ont vite ressenti le besoin d’avoir un batteur.

Le premier jam qu’on a eu tous les trois était juste avant la pandémie. C’était super l’fun, super simple, on dirait que je savais que cela allait marcher.

Francis Mineau.

Il faut dire que les trois musiciens partagent une grande affection pour le new-wave et des groupes comme Tears for Fears et The Cure, ainsi que pour la dream pop.

Si Francis Mineau lance à la blague à ses comparses qu’ils auraient pu « prendre un beatbox », ils le remercient d’avoir fait « valser » Lila, la dernière chanson du EP aux nombreuses ritournelles mélodiques. Sa présence était aussi de mise sur la deuxième pièce, Parade fluo, surtout que le rythme carbure à une urgence très « Malajubienne ».

Écoutez un extrait de Parade fluo :

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Feu la nuit, c’est l’idée de faire jaillir la lumière dans la noirceur, et dans chacune des denses chansons du EP, cela se manifeste par des envolées de guitares et de claviers en fin de parcours.

Comme parolier, Mathieu Denoncourt explique que les mots émanent spontanément de la musique. Résultat : des paroles imagées et poétiques. « Il a un don », lance son ami Simon.

Or, c’est ce dernier qui était inspiré par le mot qui sert de titre au premier extrait, Enfantôme, emprunté à Réjean Ducharme. « L’enfant en nous est un thème riche », souligne-t-il.

Feu la nuit sort un premier EP de trois chansons, mais une douzaine pourrait se retrouver dans le spectacle que le trio compte donner — et qui sera annoncé — sous peu. Il reste la présence d’un bassiste à confirmer.

Écoutez le EP sur les différents services d’écoute en ligne