Critique de Tout est parfait Automne doux-amer

Avec son électropop mélancolique, Thaïs propose un premier album qui s’accorde parfaitement aux couleurs de l’automne.

Il n’y a pas tant de neuf dans Tout est parfait : l’autrice-compositrice-interprète montréalaise d’origine française y a réuni les chansons de ses deux premiers EP déjà publiés, et y a intégré seulement deux nouvelles pièces. Mais il se dégage de l’ensemble un agréable parfum doux-amer qu’il fait bon d’écouter d’un bout à l’autre.

« Ton souvenir dans la ville / C’est comme du Banksy », chante Thaïs dans Banksy, et il y a en effet le côté évanescent des œuvres de l’artiste britannique dans ces 10 chansons qui parlent de l’amour et du temps qui passent.

La multi-instrumentiste, qui a coréalisé son album avec Renaud Bastien (collaborateur de longue date de Cœur de pirate, qui cosigne d’ailleurs le succès Arrête de danser), est aussi une redoutable mélodiste. Des chansons comme Jeu d’évasion, Vieux-Port ou Rempart trottent dans la tête longtemps, tout comme la jolie Tout est parfait, qui clôt en douceur cet album porté par la voix très juste de la chanteuse, beaucoup plus belle sans Autotune qu’avec le programme.

Si on peut déplorer un côté un peu lisse à l’ensemble, Thaïs, qui rappelle parfois Angèle, arrive avec un univers déjà bien défini, un monde à elle qui en laisse présager plein d’autres à venir. On l’y retrouvera certainement.