C’était le bouquet final, celle que l’on attendait avec impatience même si elle venait juste d’amener sa tournée Future Nostalgia au Centre Bell. Dua Lipa n’a pas déçu.

Elle nous en a mis plein la vue. La production de son spectacle était à couper le souffle. La Britannique était entourée de tout un arsenal de danseurs (nous en avons compté dix), de musiciens et de choristes. Et ils n’étaient pas là pour se fondre dans le décor, mais bien pour créer avec la chanteuse un superbe moment de divertissement.

Des écrans géants, d’impressionnants jeux de lumières, des accessoires à gogo, des chorégraphies millimétrées pour chaque chanson : Osheaga a eu droit à toute une mise en scène de celle que nous n’hésitons pas à qualifier de princesse de la pop.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Dua Lipa

Dua Lipa est faite pour être sur scène. Elle est en parfait contrôle du moment qu’elle est en train de créer devant nos yeux. Elle est aussi sympathique et attachante (par exemple lorsqu’elle s’adresse à la foule pour la remercier).

Elle a eu beau danser toute la soirée (si bien qu’elle change ses bottes à talon pour des chaussures plus confortables à mi-chemin dans le concert), se déplacer partout sur la scène est sur la passerelle adjacente, Lipa a toujours été exacte côté vocal. Dans son costume de scène aussi scintillant que transparent et sexy, elle a interprété toutes les chansons de son plus récent album, le merveilleux Future Nostalagia. Si l’album est une pépite de musique pop, il faut absolument le voir rendu sur scène, où il prend encore plus d’ampleur, devient encore plus convaincant.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Dua Lipa

De l’exaltation à l’émotion pure

Cette nostalgie qui imprègne le disque est une thématique respectée sur scène, dans le choix des images, des costumes, des pas de danse même. Sans être kitch, Dua Lipa rend hommage à la disco-pop. Durant Cool, deux de ses danseurs se chaussent de patins à roulettes et l’accompagnent alors qu’une boule disco est projetée sur l’écran derrière elle. On la soulève dans les airs (pendant qu’elle chante, s’il vous plaît) durant la groovy et sensuelle Pretty Please. Et plus tard, pour Boys Will Be Boys, elle crée un moment de pure émotion… qui se conclut dans un remix dansant épatant ou ses danseurs prennent l’avant-scène.

On apprécie particulièrement le souci du détail dans la superproduction qu’est ce spectacle de Dua Lipa. On peut par exemple lire Osheaga dans l’animation du début de spectacle. Les chorégraphies racontent des histoires. On sent l’envie d’offrir un concert complet dans les choix de transitions : chose plutôt rare chez les artistes pop, Dua Lipa enchaîne parfois trois ou quatre chansons en les faisant fusionner. On ne cesse de danser, elle veut qu’on en profite sans que le moment d’extase ne retombe.

Dua Lipa sait comment faire passer un bon moment à son public. Le tout semble sans effort, mais force est de constater que le travail mis dans ce spectacle est gigantesque — ne serait-ce que dans l’exécution parfaite d’une mise en scène si complexe. C’est tout dire, si elle revenait une troisième fois à Montréal la semaine prochaine, nous y serions !