John Frusciante est de retour après 16 ans d’absence sur disque avec Red Hot Chili Peppers. Le réalisateur Rick Rubin aussi, après avoir cédé les commandes à Danger Mouse pour The Getaway. Les conditions étaient réunies pour que le groupe de Los Angeles offre un album qui part à la recherche du temps perdu, c’est-à-dire en quête de sa superbe passée.

Unlimited Love est l’album le plus mollo de Red Hot Chili Peppers, et de loin. Sur plus de la moitié des chansons, Anthony Kiedis chante tout doucement, mettant au jour un fond de tristesse que le groove des débuts du groupe masquait. Et quand la cadence s’accélère, la basse trépignante de Flea et le jeu expressif de Chad Smith mettent du relief, sans pour autant vraiment propulser les chansons.

Le retour de John Frusciante a beau apporter des textures, des mélodies, de la dynamique aux chansons et même une énergie rock au disque, on reste finalement sur notre faim. La moitié des 17 chansons d’Unlimited Love – qui dure presque 75 minutes – tendent vers la ballade, ce qui n’aide pas. On en retient par contre un morceau qui détonne : Aquatic Mouth Dance, groovy à souhait et poussé par des cuivres.

Ce 12album du groupe de Los Angeles n’est pas un naufrage. Pas des retrouvailles tripatives non plus. Red Hot Chili Peppers sonne comme Red Hot Chili Peppers… au tournant des années 2000. L’étincelle en moins.

0:00
 
0:00
 
Unlimited Love

Rock

Unlimited Love

Red Hot Chili Peppers

Warner

6/10