Qu’on avait hâte de retrouver les mélodies catchy (comme il dirait sûrement) et les rimes impossibles de P’tit Belliveau. Si on le savait déjà extraordinaire compositeur, l’artiste acadien vient de nouveau faire ses preuves avec le génial Un homme et son piano.

Après Greatest Hits Vol. 1, Jonah Guimond (de son vrai nom) parvient à prendre à la fois une trajectoire différente et à rester ancré dans cette unicité qui fait de lui un formidable auteur-compositeur-interprète.

On ne retrouve plus autant le même enrobage instrumental résolument plus country (sauf exception, comme la délirante et bienvenue Depuis que la neige a fondu, qui ramène toutefois le banjo). On ne perd rien, par contre, de la qualité de la production, de l’inventivité des refrains et des couplets ou de la portée des paroles. Des images et référents accessibles traduisent souvent des réflexions profondes. On sent une œuvre plus proche des états d’âme de l’artiste que la précédente.

La chanson titre, interlude instrumental, est finalement une des seules pièces où le piano est maître de la mélodie. Le rapport entre la composition électronique et celle plus organique est particulièrement intéressant dans la proposition de P’tit Belliveau, qui a manifestement la tête pleine de bonnes mélodies et qui sait les présenter avec doigté.

La touchante Retourner chu nous, l’amusante (mais personnelle) J’aimerais d’avoir un John Deere, la nostalgique Meteghan River, l’engagée Une journée sans haine (une de nos favorites) ou l’intime J’feel comme un alien : il faut de tout pour faire le monde de P’tit Belliveau. On aime avoir accès à cet univers, et on aime la façon dont il le fait partager. On a déjà hâte à la suite.

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Un homme et son piano

Pop

Un homme et son piano

P’tit Belliveau

Bonsound

7/10

IMAGE TIRÉE DU SITE DE P’TIT BELLIVEAU

Un homme et son piano