La nuit se plaindre, de Robert Robert
Le DJ et compositeur de musique électronique Robert Robert (Arthur Gaumont-Marchand) a fait un passage plus que réussi vers l’écriture avec Silicone Villeray, bijou pop dansant et léger. Réalisée et interprétée avec son ami Hubert Lenoir, La nuit se plaindre en est une accroche parfaite, mais les 11 chansons de l’album sont autant de vers d’oreille qui ont égayé notre année.
Tempête, de Laurence Anne
Le deuxième album de la mystérieuse Laurence Anne, Musivision, est un voyage plein de surprises dans l’imaginaire foisonnant de la douée autrice-compositrice, poétique et éthéré, libre et doux. Cette Tempête est surtout caressante, et la voix aiguë de la chanteuse, une signature claire et affirmée qui se démarque dans un monde fade et bien terre à terre.
Porcelaine, de Bon Enfant
La chanson-manga Porcelaine, portée par la voix magnétique de la chanteuse Daphné Brissette, est un des meilleurs morceaux du très bon deuxième album de Bon Enfant, Diorama. La nébuleuse du supergroupe a aussi été fort active cette année, avec les excellents projets solos du théâtral batteur Etienne Côté (LUMIÈRE) et du bassiste Alex Burger, qui a remporté le Félix de l’album country avec son album Sweet Montérégie.
Respire encore, de Clara Luciani
Avec son deuxième album Cœur, la Française Clara Luciani donne une magistrale leçon de pop et de variétés. Funk, disco, sensuelle, contemporaine, l’autrice-compositrice-interprète offre un bouquet de véritables tubes, dont cet irrésistible Respire encore, qui donne envie de se laisser aller sans lendemain, comme la protagoniste de la chanson, sur une piste de danse.
Moteskano, de Laura Niquay
Avec sa voix grave et enracinée et son indie folk qui s’agrémente de chants traditionnels, l’autrice-compositrice-interprète atikamekw a offert, avec Waska Matisiwin, un album empreint de force et de lumière. Incantatoire et puissante, la chanson Moteskano (Les sentiers de nos ancêtres) est vraiment saisissante, mais, entre douceur et force, l’ensemble est surtout une marche dans un sentier bienveillant et accueillant.
Jerrycan, d’Edith Butler
Quoi, une chanson d’Edith Butler dans notre liste de fin d’année ? Et comment, et plus encore. À presque 80 ans, la fière Acadienne a sorti l’été dernier un album tonique, branché directement sur ses racines et porté par la fougue de la réalisatrice Lisa LeBlanc. Une rencontre explosive et rock’n’roll qui est toute contenue dans Jerrycan, dont l’énergie est si forte qu’elle vaut bien n’importe quel supplément de vitamine.
Où on s’est trouvé, de Salomé Leclerc
Mille ouvrages mon cœur est un album rempli de textures et de subtilités, probablement un des meilleurs de 2021, tous genres confondus. Entre apaisement et éclats, la magnifique Où on s’est trouvé représente bien ce quatrième opus tout en liberté et en respiration, où l’exploration ne prend jamais le pas sur l’émotion et dont le cœur battant est palpable à chaque instant.
La somme, de Vincent Vallières
« On est la somme, on s’entend, de ben d’l’amour mon gars. » Dans La somme, espèce de bilan de vie où l’anecdote rejoint l’universel qui figure sur son très réussi huitième album Toute beauté n’est pas perdue, Vincent Vallières est au sommet de son art chansonnier. Sa conscience aiguë du temps qui passe nous fait pleurer chaque fois… mais il faut avoir un cœur de pierre pour résister à un tel concentré d’émotion et de sincérité.