The Price of Love, de Robert Plant et Alison Krauss
The Price of Love, chanson enveloppée d’une aura nocturne, à la fois dramatique et romantique, est révélatrice d’une des plus grandes qualités de Raise the Roof, deuxième collaboration entre Alison Krauss et Robert Plant : la parfaite entente musicale entre les deux interprètes. Ce disque country-folk, aux accents plus rock ici et plus bluegrass là, est d’une grande finesse.
Chega Mais, de CéU
Comme à peu près tout ce que CéU a touché depuis ses débuts, Um Gosto de Sol est plein de la grâce et de l’énergie qui porte aussi Chega Mais, morceau emprunté à Rita Lee. On n’a pas besoin de trouver toutes les reprises transcendantes pour goûter ces sambas de différentes couleurs, offertes dans un écrin pop surtout acoustique et rehaussées par le jeu nuancé du guitariste Andreas Kisser (Sepultura).
Blues masqué, de François Bourassa
Blues masqué, comme tout sur ce premier envol solo du pianiste François Bourassa, est d’une grande beauté. L’impact du silence allie jazz moderne et musique contemporaine avec ce que ça peut vouloir dire d’abstraction et de dissonance, mais sans jamais perdre de vue l’émotion ni l’auditeur. On n’y plonge pas, on s’y laisse prendre.
Beauté, d’Ariane Moffatt
Il y a un peu tout ce qu’Ariane Moffatt sait bien faire ici : mariage de sonorités acoustiques et électroniques, ballades délicates, romantisme moelleux et passages nuageux. Et pourtant, rien de ce qui fait d’Incarnat un beau disque. C’est ce je-ne-sais-quoi qui émane d’Ariane Moffatt dès Beauté, le premier morceau, et qui transcende tout : la maturité, la vulnérabilité, l’abandon.
Chismiten, de Mdou Moctar
Sur Chismiten, le blues du désert prend une tangente très rock, presque « hendrixienne ». Mdou Moctar crée de puissantes vagues et ne se gêne pas pour user d’effets sonores qui enracinent autant ses mélodies qu’ils rendent ses atmosphères flottantes. Et même quand il baisse le volume, laissant davantage de place aux chœurs et aux rythmes, il ne perd jamais la fougue qui le distingue.