Indigo De Souza vit à Asheville, petite ville de Caroline du Nord très prisée des artistes et des musiciens, dont Angel Olsen, avec qui elle a des points en commun. Elle avait 9 ans quand elle a commencé à écrire de la musique. Elle en a 24 aujourd’hui et Any Shape You Take constitue son deuxième album. Il s’agit d’un disque de rupture, un sujet inépuisable dans la musique pop.

Indigo De Souza doit son esprit libre à sa mère, qui a réalisé les pochettes de ses deux albums. Le premier s’intitulait par ailleurs I Love My Mom.

Un esprit grunge habite Indigo De Souza. Dans ses textes viscéraux davantage écrits au propre qu’au figuré, mais aussi dans sa musique pop égratignée, qui est plus fortifiante que déprimante.

Sur la ballade d’ouverture, 17, avec sa voix fragilisée à de l’Auto-tune, l’auteure-compositrice-interprète annonce que son chagrin engendre à la fois un deuil et une renaissance. Quand on souffre, la vérité sort, expose-t-elle.

When‌ ‌pain‌ ‌is‌ ‌real /‌ ‌you‌ ‌cannot‌ ‌run, dit-elle sur la chanson Real Pain.

Une émancipation salvatrice se dégage du chagrin et de la rage tranquille d’Indigo De Souza, notamment dans des pièces comme Die/Cry et Pretty Pictures.

L’artiste de 24 ans a un don de raconteuse, doublé d’un grand talent d’interprète. Et on s’abreuve encore davantage de ses paroles avec de la distorsion et des arrangements de guitares nineties.

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Any Shape You Take

Pop alternative

Any Shape You Take

Indigo De Souza

Saddle Creek

8/10