Le nouveau chef de l’OSM, Rafael Payare, dirigera son orchestre lors d’un concert extérieur, en septembre prochain

L’Orchestre symphonique de Montréal a habitué les mélomanes à une présence estivale soutenue dans la région de la métropole. L’été qui commence ne fait pas exception, avec des dizaines de prestations pour tous les goûts.

Celles et ceux qui brûlent d’entendre le nouveau directeur musical de l’OSM autrement que par écran interposé seront comblés : Rafael Payare dirigera un concert extérieur gratuit à l’esplanade du Parc olympique le 9 septembre prochain. Les billets seront disponibles à partir du 1er septembre selon la formule « premier arrivé, premier servi », en fonction des mesures sanitaires qui seront en vigueur à ce moment.

Le chef vénézuélien a choisi pour l’occasion de diriger l’ouverture Roméo et Juliette de Tchaïkovski, L’Oiseau de feu de Stravinski et des œuvres de Ginastera, de Falla et Lili Boulanger. « J’aime beaucoup ce parcours-là, confie la directrice de la programmation de l’OSM, Marianne Perron. Ça donne une idée de la couleur du répertoire qu’on va entendre avec le maestro Payare dans les prochaines années. Il ne s’en cache pas, il adore Tchaïkovski et il est très près de la musique sud-américaine et de la musique française. Et la petite pièce de Lili Boulanger est un bijou. Ça va être un voyage musical ! »

Nagano à Lanaudière

Le concert dirigé par Rafael Payare sera le point d’orgue d’une saison estivale remaniée pour cause de COVID-19. En effet, la Virée classique, un des apports importants de Kent Nagano à l’OSM, fera une pause cette année. « Au moment où il a fallu prendre des décisions à cet effet, nous n’étions pas certains qu’il puisse venir, explique Mme Perron. Or la Virée classique, ça doit se faire avec notre directeur musical. Qu’à cela ne tienne, notre première grande Virée classique avec Rafael Payare, eh bien, ce sera en 2022 ! »

L’Orchestre symphonique de Montréal aura tout de même un été chargé, comme le veut la tradition. « On a toujours eu des festivals d’été, que ce soit dans les années 1930 et 1940, ou avec les concerts sur le mont Royal ou ailleurs dans les parcs, explique Marianne Perron. Il y a aussi eu une série de concerts à la basilique Notre-Dame, notamment le festival Mozart Plus et les marathons de musique de chambre. »

La venue de Kent Nagano, facilitée par les récents allègements aux frontières, a été annoncée en début de semaine. Il donnera le coup d’envoi du Festival de Lanaudière le 16 juillet prochain avec la Quatrième symphonie de Mahler et le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy. Il retrouvera donc son public après un an et demi. On se rappellera que la série de concerts d’adieu qu’il avait donnée en mars dernier avait dû être présentée sur le web seulement en raison des restrictions sanitaires du moment.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Kent Nagano

L’amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette accueillera quant à lui trois autres concerts de l’OSM les 17, 30 et 31 juillet, sous la direction de Jacques Lacombe, un partenaire de longue date de l’orchestre.

« Pour le choix du répertoire, on essaie de se mettre dans la peau des gens qui retournent au concert, qui vont vivre et partager ces moments-là pour la première fois, note la directrice de la programmation de l’OSM. Nous voulions des compositeurs qui nous parlent, qui vont avoir une résonance pour les auditeurs. »

Au concert du 17 juillet, « les Métamorphoses de Strauss vont nous amener dans les profondeurs de notre être, avant de repartir avec la Cinquième symphonie de Beethoven, dans un irrésistible cheminement de l’ombre vers la lumière », souligne Mme Perron.

Il y a des œuvres que j’avais envie de programmer depuis longtemps. Je pense au programme du 30 juillet avec le Concerto champêtre de Poulenc et des œuvres de Haydn et Prokofiev. Cette approche classique-néoclassique, je trouve que c’est magique dans un espace comme l’amphithéâtre Fernand-Lindsay.

Marianne Perron, directrice de la programmation de l’OSM

Le lendemain, ce sera au tour de Bryan Cheng, « qu’on a eu il y a quelque temps dans Tchaïkovski, précise Marianne Perron. Il nous revient avec le Concerto pour violoncelle n2 de Saint-Saëns. Il va le jouer sur l’instrument sur lequel le concerto a été créé ».

Les mélomanes qui se sont ennuyés du Chœur de l’OSM auront la chance de l’entendre au même endroit le 18 juillet, sous la direction de son chef Andrew Megill, dans un programme de musique française, de la Renaissance au XXsiècle.

Les personnes qui ne seront pas en mesure de se déplacer à Joliette pourront se rendre à l’un ou l’autre des quelque 40 concerts de musique de chambre donnés par des membres de l’orchestre à travers l’île de Montréal, que ce soit dans des parcs, des CHSLD ou des camps de jour. Il sera également possible d’assister aux différentes prestations du Week-end classique tenu du 12 au 15 août, en collaboration avec le Quartier des spectacles.

Consultez la programmation estivale de l’OSM