On connaît Boogát pour le bagout avec lequel il mêle ses racines musicales latino-américaines et sa culture hip-hop.

Avec El Gato y Los Rumberos, il met de côté le rappeur en lui (sauf sur une portion du dernier morceau) pour se consacrer à une autre tâche : ramener l’esprit des big bands mexicains qui faisaient danser les gens dans les fêtes populaires.

Extrait de Duele-le-le-le

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Il se dégage de son minialbum de cinq chansons, qui flirte entre autres avec le cha-cha et la rumba, beaucoup de douceur et une grande chaleur humaine. Boogát préfère en effet l’authenticité à l’esbroufe, la justesse à la virtuosité, même si la proposition est relevée sur le plan musical. Son pianiste Andy Rubal Bello est divertissant et précis, les cuivres (Eli Camilo), robustes sans être envahissants.

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El Gato y Los Rumberos de Boogát

On se laisse aussi emporter avec bonheur par la guitare manouche d’Adam Goulet sur la pièce titre. Ce disque enregistré à Eastman, dans le studio de Boogát, sent la sueur et les nuits qui ne veulent pas finir, même dans ses moments de mélancolie. Quand le chat danse avec les rumberos, il donne le goût de se délier les jambes ! Ça tombe bien, Boogát et sa bande devraient être au Balcon le 14 mai.

★★★½

El Gato y Los Rumberos, Boogát, Indépendant