Une des femmes accusant R. Kelly d'abus sexuels s'est exprimée pour la première fois dans la presse, disant se sentir « libérée » depuis qu'elle a dénoncé les agissements de la star américaine de la chanson.

« Je vis avec ça depuis 2003 », a déclaré Lanita Carter lors d'une interview, qui sera diffusée jeudi, à la chaîne télévisée CBS.

« J'ai dû écouter des conversations pendant que j'étais assise dans le bus : "Tu as vu ce qu'ils ont fait à R. Kelly ? Il faut le laisser tranquille" », explique-t-elle, en référence au soutien populaire qu'a longtemps reçu l'artiste, malgré plusieurs accusations de crimes à caractère sexuel.  

« Et je ne pouvais pas me défendre », poursuit-elle.

Lanita Carter est l'une des quatre victimes supposées de R. Kelly, qui a été inculpé de 10 chefs d'accusation d'abus sexuels avec circonstances aggravantes dans sa ville d'origine de Chicago.

Ces chefs d'accusation sont punis chacun de trois à sept ans de prison. Les faits se seraient produits entre 1998 et 2010.

Robert Kelly, 52 ans, a plaidé non coupable.  

Trois des quatre femmes étaient mineures au moment des faits supposés. Lanita Carter avait pour sa part 24 ans.

Alors qu'elle coiffait les cheveux de R. Kelly, ce dernier aurait voulu la forcer à lui faire une fellation. Comme elle avait selon ses dires refusé, il se serait masturbé sur elle.

Selon les documents judiciaires, Lanita Carter a transmis à la justice un vêtement sur lequel se trouve l'ADN du chanteur.  

« Si je meurs demain, je saurai que j'ai dit la vérité », explique-t-elle dans l'interview, les larmes aux yeux.  

« C'est dur quand c'est une célébrité. Ce n'est pas facile ».