Légende folk dans son Royaume-Uni natal, David Gray reste relativement méconnu en territoires francophones. Pourtant, une dizaine d'albums studio plus ou moins marquants précèdent ce Gold in a Brass Age, collection de titres exploratoires... plus ou moins marquants.

Si la pièce d'ouverture The Sapling laisse présager un album incarné et dynamique, la suite s'avère souvent linéaire, voire ennuyeuse.

Ni la voix chaude ni l'acuité mélodique du roi des ballades ne nous détournent d'explorations électroniques «désâmées», auxquelles on assiste plutôt que l'on participe (If 8 Were 9, Hurricane Season, etc.).

Bien sûr, il y a la puissance poétique d'A Tight Ship, l'énergie sauvage de Hall of Mirrors et l'instrumentation touffue de Mallory.

Bien sûr, on pourra arguer qu'enfin Gray ose et propose. Vrai. Il n'en demeure pas moins que pour réanimer les frissons, on préférera regrimper dans White Ladder (1998) ou revivre A New Day at Midnight (2002).

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Folk. Gold in a Brass Age. David Gray. ITH Records.