Entre le chanteur R. Kelly et Sony Music, c'est fini: le contrat qui liait la maison de disques RCA (filiale de Sony) au chanteur est terminé, après un documentaire l'accusant de multiples agressions sexuelles, ont rapporté vendredi plusieurs médias spécialisés.

«R. Kelly et Sony ont décidé de se séparer», a indiqué le site spécialisé Billboard en citant des sources anonymes.

«Sony Music a décidé de mettre fin à sa relation professionnelle avec R. Kelly», a publié dans la foulée le site de célébrités Variety, faisant référence également à des sources non identifiées.

Contacté par l'AFP, Sony Music n'a pas immédiatement confirmé l'information.

Le chanteur de Chicago, Robert Sylvester Kelly de son vrai nom, qui a toujours démenti ces accusations, n'a pas non plus fait de commentaire.

Mais le chanteur de R & B et auteur du succès I Believe I Can Fly, qui avait annoncé récemment préparer un nouvel album, était en position de plus en plus difficile ces derniers mois.

Les appels au boycott s'étaient multipliés sous l'impulsion des mouvements #metoo et Time's Up, via le mot d'ordre #MuteRKelly («Faites taire R. Kelly») sur Twitter.

La plateforme suédoise de musique en ligne Spotify avait annoncé en mai retirer le chanteur de ses playlists.

Le coup de grâce semble être venu de la diffusion début janvier sur une chaîne câblée d'un documentaire-fleuve intitulé Surviving R. Kelly, dans lequel plusieurs femmes accusaient le chanteur et producteur de 52 ans d'avoir eu des relations sexuelles avec des filles de moins de 16 ans, et de s'être entouré de femmes dont il a fait ses esclaves sexuelles.

La procureure de Chicago Kim Foxx avait lancé le 8 janvier un appel à témoins pour enquêter sur ces accusations.

Le procureur d'Atlanta (Géorgie), où le chanteur a aussi une propriété, enquête également sur lui, selon plusieurs médias locaux

Les premières accusations contre lui ont émergé il y a près de vingt ans.

Il a été inculpé en 2002 pour avoir filmé des actes sexuels entre lui et une jeune fille de 14 ans, mais finalement acquitté en 2008.

Une de ses victimes présumées a affirmé lundi que R. Kelly et son équipe l'avaient menacée après son dépôt en mai 2018 d'une assignation en justice visant le chanteur.

Gloria Allred, l'avocate de la jeune femme et qui représente deux autres accusatrices de R. Kelly, a indiqué lundi que la police new-yorkaise enquêtait aussi sur le musicien.