Tout juste rentrée de France, Lisa LeBlanc rencontrait les journalistes, hier, alors qu'on lui remettait un disque platine. C'était l'occasion de tracer le bilan des 20 mois fous qui ont suivi la sortie de son premier album, vendu à 80 000 exemplaires. «Incrrrrroyable», dit-elle.

Au cours des prochains mois, Lisa retournera vivre à Moncton pour faire une pause et revenir aux sources de son inspiration. «Je vais sortir un EP en anglais au printemps, annonce-t-elle. Ça va enlever de la pression pour le deuxième album et faire un entre-deux.»

Si ce n'était que de Lisa LeBlanc, elle ne ferait que des spectacles sans sortir d'album. «Je suis vraiment une fille de scène», dit-elle.

Son deuxième disque officiel est encore loin dans les plans et il n'est pas question de le pondre rapidement sous pression. Au printemps, Lisa LeBlanc reprendra le chemin de la tournée jusqu'au mois d'octobre et retournera se produire en Europe.

Samedi dernier, Lisa LeBlanc a participé à l'émission On n'est pas couché, diffusée sur les ondes de France 2. En plus d'une entrevue d'une douzaine de minutes avec Laurent Ruquier, elle a interprété sa chanson J'pas un cowboy. Sur le plateau, les invités sont tombés sous le charme de son authenticité et de son accent acadien.

Les trois quarts des 16 spectacles que Lisa a donnés en France au cours du dernier mois ont affiché complet. «Je n'en reviens pas de la réception du monde. Je ne voulais même pas signer là-bas tellement je suis dans le jus icitte», signale-t-elle pour l'anecdote.

En octobre dernier, Lisa a gagné le prix du 1er album France Inter/Télérama (devant Lescop et La Femme), attribué par un jury et des programmateurs artistiques des deux médias. Cette récompense s'ajoute aux autres trophées remportés depuis 20 mois. Or, Lisa LeBlanc désire seulement se produire «dans des petits bars» pour être heureuse. «J'haïs le fame et le glamour.»

Le succès? L'ambition? Le futur? «C'est sûr que ça m'a fait avoir des breakdowns. Qu'est-ce que tu fais après ça?», lance-t-elle.

Pour maintenir le cap, la jeune femme de 23 ans y va étape par étape. La prochaine: un EP de cinq ou six chansons en anglais avec lequel elle aimerait faire une tournée dans le Canada anglais et aux États-Unis. «Je veux continuer à aller ailleurs où personne me connaît.»

Pour elle, «la musique est une façon de traveller». «J'ai toujours été une gipsy depuis que je suis petite. Après une semaine en quelque part, je suis tannée.»