Quatre ans et demi après Droit devant, Wilfred LeBouthillier a lancé cette semaine . Un quatrième album fortement inspiré par son expérience parisienne pendant laquelle il a assuré la première partie des spectacles de Véronic Dicaire.

«Ce que j'entendais à la radio en France a beaucoup influencé mon style d'écriture. J'ai grandi dans le country et le folk et les gens m'attendent bien dans ce registre. Alors j'ai voulu collaborer avec un réalisateur plus pop pour apporter cette touche à l'album», explique le chanteur.

C'est ainsi Sébastien Lefebvre, du groupe Simple Plan, et son frère Jay qui se sont chargés de réaliser cet opus qui sortira également en France en 2014. On y trouve d'ailleurs un duo avec la comédienne et chanteuse française Élisa Tovati, Tu es tout.

«Sa notoriété est une belle occasion pour moi en France. On prépare le terrain là-bas depuis 2011, alors j'espère que ça va fonctionner», dit-il.

Si Wilfred a choisi de parler de réussite et d'amour avec Je poursuis ma route, il a également voulu ajouter une pointe d'humour dans Marilyn, chanson sur le désir des jeunes femmes de faire appel à la chirurgie plastique.

Le 16 août 2014, au Nouveau-Brunswick, Wilfred LeBouthillier dira oui à sa compagne des 14 dernières années avec qui il a un petit garçon de 6 ans. Il a décidé cet été d'enfin faire le grand saut et raconte pourquoi dans la chanson Le pont de l'Archevêché.

«J'avais été intrigué par les cadenas qui s'y trouvaient. Les amoureux s'y déclarent leur amour et jettent la clé en faisant un voeu. Je trouvais ça encore plus symbolique que le mariage. Alors au lieu de magasiner une bague, j'ai acheté un cadenas!», raconte-t-il.

Q/R

La chanson qui te rappelle le plus ton enfance?

J'ai grandi en écoutant du country et ce qui jouait le plus chez nous, c'était des chansons de la famille Daraîche, surtout Quand le soleil dit bonjour aux montagnes.

Une chanson qui te fait penser à ta blonde?

Elle est une de mes plus grandes sources d'inspiration. La dernière chanson que je lui ai composée est Le pont de l'Archevêché qui parle de la journée où l'on s'est fiancés à Paris. Je vais probablement la lui chanter lors notre mariage l'été prochain.

Le film qui t'a le plus marqué?

Stand By Me de Stephen King. C'est le premier film que j'ai vu étant jeune.

Ton plus beau souvenir d'enfance?

Toutes les fois où mon père m'a emmené à la pêche, au large. J'avais 4-5 ans et je me disais qu'il était chanceux d'être toujours sur la mer.

Quel métier voulais-tu faire quand tu étais jeune?

J'ai étudié trois ans à l'école des pêches pour devenir capitaine. Mais je voulais aussi être chanteur. À 6 ans, je faisais partie de la chorale de l'église et je faisais des solos devant toute la messe. Dans ma tête, j'étais Michael Jackson: ma mère m'avait acheté des pantalons en cuir avec une veste rouge. J'ai toujours détesté être poussé à faire des spectacles pour la famille et j'ai arrêté la musique quelque temps. Puis mon ami Fréderic a suivi des cours de guitare et j'ai suivi. On est devenus Fred et Wilfred: notre force n'était pas de trouver des noms de groupe! On a fait cinq ans dans les bars, puis après un concours à Caraquet, j'ai compris que je voulais faire ça dans la vie.

Une chanson que tu aurais aimé écrire?

La ballade de Jean Batailleur de Zachary Richard. C'est une chanson que j'adore et qui va me suivre jusqu'à la fin de ma carrière. Cet été, j'ai eu la chance de la chanter pour la première fois avec lui.

Une chanson que tu écoutes en boucle en ce moment?

Wake Me Up d'Avicci. C'est à la fois country, folk, mais aussi électro. Je trouve ce mélange vraiment génial.