1. Bach: l'intégrale du Clavier bien tempéré (Samuel Feinberg, repiqué plusieurs fois): «Une vision peu connue, mais fascinante de ce répertoire immortel, par un pianiste lui-même compositeur hors du commun.»

2. Bartók: 2e concerto pour piano (Pollini/Abbado, DG): «Une force parfois démoniaque chez Pollini et une collaboration orchestrale sans pareil. Inoubliable!»

3. Berlioz: Symphonie fantastique (Colin Davis/Royal Concertgebouw, PentaTone): «J'ai entendu cet enregistrement à la radio, et cela a été pour moi une révélation, bien que je connaissais déjà l'oeuvre depuis plusieurs années.»

4. Falla: Le Tricorne (Frühbeck de Burgos/Philharmonia, EMI): «Difficile d'être objectif, car cet album a bercé ma plus tendre enfance. J'ai eu le plaisir, il y a quelques années, de pouvoir exprimer ma reconnaissance au maestro Frühbeck de Burgos et de lui dire à quel point cet enregistrement avait tenu une place importante dans ma jeunesse.»

5. Pierre Henry:  Apocalypse de Jean (Philips): «Peut-être le plus grand chef-d'oeuvre de la musique électro-acoustique. Impressionnant, voire terrifiant.»

6. Schubert: l'intégrale des oeuvres pour piano à 4 mains, par le duo Tal et Groethuysen (Sony Classical): «C'est vraiment scandaleux que Tal et Groethuysen, probablement les meilleurs pianistes duettistes à l'heure actuelle, soient aussi peu connus du grand public. Ce coffret Schubert est une merveille.»

7. Conlon Nancarrow: intégrale des Studies for Player Piano (Other Minds): «Ces pièces ont littéralement changé ma vie lorsque je les ai entendues pour la première fois en 1979. Un monde sonore tout nouveau s'est soudainement ouvert à moi. Il existe trois intégrales plus ou moins complètes, mais le coffret chez Other Minds repique même les vinyles que j'écoutais quand j'étais étudiant.»

8. Schubert: 8e Symphonie (Inachevée) (Kleiber/Phil-harmonique de Vienne, DG): «J'avoue que cette oeuvre n'est pas ma préférée de Schubert. Bien que le deuxième mouvement soit magnifique, j'ai toujours trouvé que le développement des thèmes au premier mouvement était un peu banal. Or, Kleiber, par sa magie, a finalement réussi à illuminer l'oeuvre pour moi, et ce d'une manière inouïe.»

9. Frank Zappa: Studio Tan (Rykodisc): «Mon premier contact avec Frank Zappa, et toujours mon préféré: The Adventures of Greggery Peccary, est un bijou. À chaque écoute, je perçois quelque chose que je n'avais pas saisi auparavant.»

10. John Zorn: Black Box - Torture Garden (Tzadik): «Ma première écoute de ce disque ahurissant (42 plages en environ 26 minutes!) reste une des expériences les plus démentielles de toute ma vie de musicien. L'imagination de Zorn est absolument sans bornes, et il démolit toutes les barrières d'un point de vue stylistique, n'hésitant pas à mélanger une quantité de genres hétéroclites.»