L'assureur des concerts annulés du retour sur scène de Michael Jackson a demandé à un juge d'annuler une clause visant à protéger les promoteurs si le chanteur n'était pas en mesure de chanter lors de tous les spectacles.

La londonienne Lloyd's a intenté lundi une poursuite contre AEG Live et la compagnie de M. Jackson, affirmant que le promoteur du concert n'avait pas fourni les informations médicales nécessaires et des détails essentiels concernant le médecin accusé de la mort du chanteur.

Lloyd's a émis une clause d'absence et d'annulation de concert en avril 2009, soit environ deux mois avant la mort de la superstar. La clause a été émise sous l'alias «Mark Jones» et devait offrir une responsabilité allant jusqu'à 17,5 millions $, selon des documents juridiques.

Le promoteur aurait dû révéler à la Lloyd's ce qu'il savait de l'historique médical de M. Jackson, «incluant sa prescription pour des médicaments ou sa dépendance alléguée à ces médicaments», avance la poursuite.

Au cours des jours suivant la mort du chanteur, un avocat d'AEG a soumis une demande d'indemnisation accompagnée du certificat de décès de M. Jackson, précise la poursuite.

L'assureur affirme qu'un examen médical de M. Jackson, requis par la clause, n'a jamais été effectué, et qu'il ne devrait pas avoir à payer pour les concerts annulés originellement prévus à Londres.

Le porte-parole d'AEG, Michael Roth, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

La poursuite déposée par Lloyd's affirme que l'entreprise cherche à obtenir des informations d'AEG concernant M. Jackson et son médecin personnel, le Dr Conrad Murray, depuis décembre 2009.

M. Murray doit subir un procès plus tard cette année pour homicide involontaire en lien avec la mort de Michael Jackson. Les autorités soutiennent qu'il a administré une dose mortelle d'anethésiant dans une chambre de son manoir, bien que l'homme ait plaidé non coupable et que ses avocats aient déclaré qu'il n'avait rien donné au chanteur qui aurait pu le tuer.

Le coût de l'annulation des concerts de Londres fut l'une des principales dettes imposées à la succession de M. Jackson après sa mort.