Le mot est lâché. Les enquêteurs chargés de déterminer les circonstances de la mort de Michael Jackson qualifient désormais la star de «toxicomane».

Jeudi, la police de Los Angeles et la Drug Enforcement Administration (DEA), l'agence fédérale de lutte contre les stupéfiants, recherchaient des preuves de «prescriptions à toxicomane», «prescriptions excessives» et «manquement à la déontologie», selon les mandats de perquisition déposés jeudi à Los Angeles et relatifs à l'enquête sur la mort de Michael Jackson.

Mardi, le domicile et le cabinet à Las Vegas du Dr Conrad Murray avaient été longuement perquisitionnés. Le même jour, le médecin personnel de la star avouait aux enquêteurs avoir administré du propofol au chanteur le jour de sa mort, peu après minuit.

Le propofol est un puissant anesthésiant, ne devant être administré que dans un cadre médical. Les enquêteurs pensent que cette substance a provoqué l'arrêt cardiaque -et la mort-de Michael Jackson, à son domicile de Los Angeles. Les recherchent suivent la piste d'un homicide involontaire. Mais, selon la police, le Dr Murray s'est montré coopératif et n'est pas considéré comme suspect pour le moment.

Les enquêteurs pensent que Michael Jackson prenait du propofol depuis environ deux ans. Ils essaient de voir combien d'autres médecins lui en ont administré. Le Dr Murray était devenu le médecin personnel de Michael Jackson en mai et devait l'accompagner à Londres, où le «roi de la pop» devait entamer en juillet une série de 50 concerts pendant huit mois.

Le praticien a reconnu avoir donné plusieurs fois du propofol à l'artiste, avant la fatale nuit du 25 juin, selon la source proche de l'enquête.