(Paris) Le prix Interallié, l’un des principaux prix littéraires français, a été remis mercredi à Gaspard Kœnig pour Humus, fiction sur deux jeunes ingénieurs en agronomie critiques de l’agriculture intensive.

Ce roman, publié en août par les éditions de l’Observatoire, a également remporté le prix Jean Giono. Et il avait été parmi les finalistes des prix Goncourt et Renaudot.

Gaspard Kœnig, 40 ans, s’était fait connaître grâce à la littérature, avec son premier roman en 2004. Puis il a fait des détours par la philosophie, l’essai et la politique.

« Avec ce livre, je reviens au roman et c’est un plaisir d’avoir cette reconnaissance », a déclaré le lauréat après la proclamation du prix, au restaurant Lasserre à Paris.

« À travers le roman, on peut dire beaucoup. C’est plus puissant. J’ai pu aller au bout des idées de mes personnages, et je ne tranche pas. Puis, surtout, il y a le plaisir de la création, qui me donne envie de continuer », a-t-il ajouté.

Le jury exclusivement masculin de ce prix littéraire créé en 1930, qui couronne de préférence les journalistes, avait retenu dans sa dernière sélection cinq hommes.

Il n’a pas dévoilé comment s’était déroulé le vote.

« Ça s’est décidé assez vite. On pensait que Gaspard Kœnig aurait d’autres prix avant l’Interallié et donc, pour nous, c’est un prix qui nous a paru une évidence », a expliqué à l’AFP un membre du jury, Christophe Ono-dit-Biot.