Deux maîtres du thriller psychologique figurent parmi les invités du Salon du livre: Patricia Macdonald (Une mère sous influence) et Lisa Gardner (La maison d'à côté). Les deux écrivaines, dont les plus récents romans sont publiés en français chez Albin Michel, seront à la même table pour discuter de la nature du polar au féminin. Claudia Larochelle dirigera cette conversation placée sur le thème Quand les femmes mènent l'enquête.

«Ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe quand une femme prend la plume pour écrire des univers criminels. Ce qui distingue le polar féminin», indique Mme Larochelle, journaliste de Ruefrontenac.com et chroniqueuse littéraire à la radio de Radio-Canada. Elle interrogera bien sûr les particularités des enquêteuses, mais aussi, de manière plus large, celles des univers mis en place par ces romancières américaines.

«On va entrer dans la psychologie des personnages féminins, soit comme victimes, soit comme tueuses, prévoit Claudia Larochelle. Sans vouloir généraliser, j'ai l'impression qu'il y a moins de machisme dans les polars écrits par les femmes.» La psychologie des personnages féminins serait aussi plus approfondie quand une femme tient la plume.

La chroniqueuse littéraire assure toutefois que les femmes n'écrivent pas des romans moins noirs et ne se montrent pas plus pudiques lorsque vient le temps de décrire des scènes de crime. «Elles ne lésinent pas sur les détails», constate-t-elle. Chose certaine, cette rencontre risque de ne pas être banale. «Connaître un peu ces deux femmes-là, entrer dans leur psyché, ça va être quelque chose de fascinant.»

Miroir noir

Né avec l'avènement des villes industrielles, qui permettaient au meurtrier de disparaître dans la masse, et aussi avec la création d'un climat de suspicion, le roman policier a toujours été un miroir de la société. Un miroir déformant, peut-être, en ce sens qu'il met en lumière les facettes les plus sombres de l'être humain. Voilà le point de départ de la discussion Le roman, miroir des travers de notre société, à laquelle participera entre autres Jean-Jacques Pelletier (La faim de la terre, chapitre final des Gestionnaires de l'Apocalypse), un des invités d'honneur du Salon.

Quand les femmes mènent l'enquête samedi, 13h30, à la Grande Place.

Le roman, miroir des travers de notre société samedi, 14h30, à la Grande Place.