L’une des deux plaintes pour agressions sexuelles déposées à l’endroit du chanteur d’Aerosmith Steven Tyler a été rejetée : celle déposée en novembre par l’ancienne mannequin Jeanne Bellino.

Cette dernière alléguait que Tyler l’aurait agressée sexuellement en 1975, alors qu’elle avait 17 ans et qu’il en avait 27. La poursuite avait été déposée en vertu d’une loi new-yorkaise qui donnait une fenêtre de deux ans aux victimes présumées pour poursuivre en justice leurs agresseurs présumés en dehors du délai de prescription. La loi concerne les victimes de « violences motivées par le genre »

Or, le juge de la cour fédérale qui a traité la plainte a statué mercredi que les allégations de Jeanne Bellino n’étaient pas protégées par la loi, parce cette dernière « n’allègue pas de conduite présentant un risque grave de blessure physique », peut-on lire sur le site de Pitchfork. Aux yeux de la justice américaine, le délai de prescription s’applique.

Selon un communiqué publié sur le site internet des avocats de la plaignante, Jeanne Bellino entend demander au tribunal de rétablir le procès.

Steven Tyler, 75 ans, fait l’objet d’une autre plainte pour agression sexuelle, déposée par une femme également mineure lors des faits allégués. La plaignante, Julia Holcomb, a rencontré le chanteur après un concert, en 1973, alors qu’elle avait 16 ans et lui 25. Selon le magazine Rolling Stone, les parents de l’adolescente auraient donné au chanteur rock la garde de leur fille « afin qu’il ne soit pas arrêté s’il l’emmenait en tournée avec lui ». Cette dernière serait tombée enceinte à 17 ans et se serait fait avorter. La plainte de Julia Holcomb a été déposée en décembre en vertu de la législation californienne qui permet de renoncer temporairement à la prescription en matière d’abus sexuels sur les enfants.

Le 8 décembre, Aerosmith a annulé le reste de ses concerts prévus à Las Vegas en fin d’année, sous la recommandation du médecin du chanteur.