En 2022, plusieurs événements culturels nous ont fait pousser des « hein ? », des « ouch » des « bof ».

« Hein ? »

L’intervention la moins intelligible

Faire un Guillaume de soi : expression québécoise désignant un comportement guidé par l’amertume ou la rancœur, se manifestant par une prise de parole énigmatique. Exemple : lors d’une soirée de remise de prix (disons les Gémeaux), un membre de l’UDA vole du temps d’antenne à des présentatrices venues livrer un message pertinent, afin de régler ses comptes avec d’autres membres de l’UDA, alors qu’il aurait tout simplement pu leur passer un coup de fil. Voir aussi thiviergiser : verbe désignant les circonlocutions employées par celui qui a fait un Guillaume de lui-même afin de tenter de se justifier. « Il thiviergisait beaucoup durant son entrevue avec Stéphan Bureau. »

Dominic Tardif, La Presse

« Ouch »

PHOTO MARIO ANZUONI, ARCHIVES REUTERS

L’actrice et réalisatrice Olivia Wilde

La campagne promo qui déraille

Le film Don't Worry Darling été bien reçu, mais tous les potins et controverses l’entourant ont fait bien plus jaser que l’œuvre elle-même. D’abord parce que la réalisatrice Olivia Wilde a déclaré au Vanity Fair avoir renvoyé Shia LaBeouf de la production (il a été remplacé par Harry Styles dans le rôle principal), ce que l’acteur controversé a démenti, captures d’écran et vidéo à l’appui. Peu après le début du tournage, Wilde et Styles ont affiché publiquement qu’ils formaient un couple, quelques mois après la rupture médiatisée de la réalisatrice et de l’acteur Jason Sudeikis. Plus tard, des rumeurs de conflit entre la réalisatrice et son actrice principale, Florence Pugh, ont émergé. La supposée tension entre les membres de la production durant la Mostra de Venise a continué à alimenter les théories. Une vidéo virale, dans laquelle certains disaient voir Harry Styles cracher sur Chris Pine, durant la première à Venise, a jeté encore plus d’huile sur le feu.

Marissa Groguhé, La Presse

« Bof »

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Michel Fugain à la SuperFrancoFête de l’été dernier

La fête en circuit fermé

Une fête super discrète… L’ajout de majuscules n’a pas donné d’envergure à la SuperFrancoFête présentée à Québec à la fin de l’été. Ce spectacle conçu par et pour les télévisions de la Francophonie n’aura pas marqué les esprits ni l’histoire. On est loin de la Superfrancofête de 1974 qui, avec juste une majuscule, est entrée dans l’histoire entre autres avec le spectacle J’ai vu le loup, le renard, le lion, réunissant Robert Charlebois, Gilles Vigneault et Félix Leclerc.

Alexandre Vigneault, La Presse

« Ouch »

PHOTO ROBYN BECK, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Will Smith gifle Chris Rock à la soirée des Oscars.

La claque qui a fait le tour du monde

Moment surréaliste à la soirée des Oscars. Au moment de présenter une statuette, l’humoriste Chris Rock fait une blague au sujet de l’alopécie de Jada Pinkett Smith. Le mari de cette dernière, l’acteur Will Smith, rit dans un premier temps, puis, voyant que sa femme roule des yeux, monte sur scène et gifle violemment le présentateur. Plus tard dans la soirée, l’acteur reçoit l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans King Richard (et une ovation…). Il présentera plus tard ses excuses, mais sera banni par l’Académie des Oscars pendant 10 ans.

Jean Siag, La Presse

« Ouch »

PHOTO ALEXIS AUBIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Guy Nantel en spectacle à la Place des Arts

Qui ose critiquer Guy Nantel ?

Fin octobre, Guy Nantel présente son nouveau one-man-show. L’humoriste ne cache pas qu’il va « mépriser tout le monde ». Seulement voilà : un journaliste du Devoir estime que Nantel tient un discours « raciste, homophobe, transphobe, sexiste, classiste et âgiste ». L’humoriste réplique en achetant une pub dans Le Devoir, où l’on peut lire des extraits de critiques positives, accompagnés de cette phrase : « Si le journaliste du Devoir a détesté, soyez assurés que… vous allez adorer ! » Résultat : le journaliste est intimidé sur les réseaux sociaux, ainsi que par certains chroniqueurs. Si on a trouvé Nantel divertissant sur scène, on l’a trouvé moins drôle en civil.

Jean Siag, La Presse