Arts et spectacles: ils ont fait 2018

Retour sur les artistes, personnalités et événements qui ont marqué l'année 2018.

HIVER

Des Québécois honorés à Hollywood

Sans avoir été honorés individuellement pour leur travail de réalisation, Jean-Marc Vallée et Denis Villeneuve peuvent se féliciter des récompenses hollywoodiennes reçues pour leurs oeuvres en 2018. Ainsi, l'année commence en lion pour la série Big Little Lies (saison 1) réalisée par Jean-Marc Vallée. Lors de la 75e édition des Golden Globes, le 7 janvier, celle-ci récolte quatre prix, dont celui de la meilleure minisérie ou meilleur film pour la télévision. S'ajoutent trois prix d'interprétation à Nicole Kidman, Alexander Skarsgård et Laura Dern. Le film Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve remporte quant à lui deux Oscars, pour la meilleure direction photo (Roger Deakins) et les meilleurs effets spéciaux, sur cinq sélections, à la 90e cérémonie, le 4 mars. Ce sont les artisans de la succursale montréalaise de l'entreprise Framestore qui ont eu le mandat de créer ces effets visuels. Le Québécois d'adoption Donald Sutherland reçoit quant à lui un Oscar d'honneur. - André Duchesne

Loud, une tournée record en France

Il est «le rappeur québécois que toute la France attendait», selon Les Inrocks. Loud est aussi celui qui a le plus tourné en France dans l'histoire du rap québécois. En janvier 2018, il donne deux spectacles à guichets fermés dans la salle parisienne La Boule noire. Après un spectacle complet au Club Soda (qui va conduire à des supplémentaires au MTelus et au Centre Bell!), il retraverse l'Atlantique pour une tournée française de 15 dates. Cerise sur le gâteau: sa chanson Toutes les femmes savent danser fait son entrée sur les ondes des radios commerciales en mars 2018. - Émilie Côté

Yannick et François au Met: grande fierté québécoise

La rencontre de Yannick Nézet-Séguin et de François Girard, maîtres d'oeuvre de cette reprise de Parsifal au Metropolitan Opera House de New York en février dernier, représente un événement majeur pour le rayonnement de la culture québécoise à l'étranger. Le maestro québécois commençait à peine à asseoir son autorité. Son leadership empathique a propulsé l'orchestre du Met dans ce Parsifal, sommet de l'opéra wagnérien de nouveau magnifié par la mise en scène visionnaire de François Girard. - Alain Brunet

L'OSM rattrapé par #metoo?

Charles Dutoit est visé par des allégations de harcèlement et d'agression sexuels, ainsi que de harcèlement psychologique. Après les témoignages de deux chanteuses d'opéra et d'une musicienne (qui ont affirmé à l'Associated Press avoir été agressées par M. Dutoit entre 1985 et 2010), les témoignages de six autres femmes s'ajoutent dans les semaines qui suivent. La Presse et Le Devoir recueillent aussi les témoignages d'une quinzaine de musiciens, qui dénoncent le climat de travail insupportable instauré par le maestro Dutoit. Récemment, l'enquête interne de l'OSM a été jugée non concluante. - Émilie Côté

À Québec, Giacometti en grand

Après la Tate Modern de Londres, le Musée national des beaux-arts du Québec reçoit la superbe exposition du sculpteur suisse Alberto Giacometti. Avec 230 oeuvres, dont 110 sculptures, cette rétrospective a permis à près de 125 000 visiteurs d'admirer le travail monumental de cet artiste connu entre autres pour ses personnages filiformes. Une belle réussite du MBAQ. - Véronique Lauzon

Le sacre de Black Panther

Au début de 2018, Black Panther fracasse des records au box-office (1,347 milliard US dans le monde à la fin de l'année). Le premier film de la franchise Marvel Cinematic Universe (MCU) avec un superhéros principal noir prend le cinquième rang des départs les plus lucratifs de l'histoire. Les éloges fusent de partout. Michelle Obama remercie même le réalisateur Ryan Coogler sur Twitter. «Grâce à toi, des jeunes vont enfin voir des superhéros comme eux au grand écran», écrit-elle. Pas de doute, Black Panther, nommé aux Golden Globes dans la catégorie des films dramatiques, s'est avéré un phénomène qui a dépassé le monde du cinéma. - Émilie Côté

PRINTEMPS

La victoire de Yama à La voix

Portée par le public dès son audition à l'aveugle, la chanteuse d'origine haïtienne Yama Laurent remporte la victoire lors de la sixième édition de La voix, à TVA, avec 60 % du vote populaire. Recrutée dans l'équipe de Garou, elle fait un parcours sans faute, émouvante dans sa grande timidité et son émotion contenue, qui explosent littéralement lorsqu'elle chante - voir son interprétation d'Ils s'aiment de Daniel Lavoie en quart de finale. Elle se démarque en finale avec Un peu de nous, une chanson écrite pour elle par son coach, et marque du même coup l'histoire en brisant l'hégémonie blanche des cinq précédents gagnants, soit Valérie Carpentier, Yoan Garneau, Kevin Bazinet, Stéphanie  St-Jean et Ludovick Bourgeois. - Josée Lapointe

L'Amérique vue par Childish Gambino

Le 5 mai, Childish Gambino (Donald Glover) largue une bombe sur YouTube: le vidéoclip This Is America. Réalisé par Hiro Murai, rempli de symboles cachés, le clip dénonce la culture du divertissement ainsi que la violence en Amérique et remportera les prix les plus prestigieux aux MTV Video Music Awards. Au moment d'écrire ces lignes, il a été vu plus de 440 millions de fois sur YouTube. - Chantal Guy

La parité dans les festivals

Quelques mots dans une rubrique de La Presse à propos de la parité dans les festivals de musique («a priori, je veux qu'on fasse passer l'art avant le sexe»), et voilà que Louis-Jean Cormier (qui fera ensuite un mea-culpa) met le feu aux poudres à un débat qui avait commencé un an plus tôt avec la naissance du regroupement Femmes en musique. Une discussion pas si nouvelle, donc, et loin d'être circonscrite au Québec, mais au-delà des milliers de chroniques et insultes qui fusent de toutes parts, les doutes de l'auteur-compositeur-interprète ont le mérite d'amener au premier plan un questionnement sur la place des femmes en musique, autant pour les têtes d'affiche que pour les techniciennes. Espérons qu'on n'arrêtera pas d'en parler maintenant que le «scandale» s'est éteint. - Josée Lapointe

Une cinéaste est née

Nous n'avions pas vu au Québec un premier long métrage aussi puissant depuis J'ai tué ma mère. Dès mars, Chien de garde de Sophie Dupuis connaît un parcours à la fois discret et étonnant. En dépit de trois prix Iris importants au Gala Québec Cinéma (Maude Guérin, Théodore Pellerin, montage), l'attention envers ce long métrage se manifeste surtout le jour où il est choisi pour représenter le Canada aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, créant ainsi une (belle) surprise. - Marc-André Lussier

Le Québec découvre Hubert Lenoir à La voix

Le buzz commence dès janvier dans les cercles alternatifs de la scène musicale québécoise. Mais c'est en mai que le grand public québécois découvre le phénomène Hubert Lenoir sur le plateau de l'émission La voix. Avec son look androgyne, sa gestuelle suggestive, ses propos et sa chanson Fille de personne II, le rockeur flamboyant - aussi membre du groupe The Seasons - ne laisse personne indifférent, et tous les médias se l'arrachent. - Émilie Côté

Yes Mccan (Jean-François Ruel) quitte Dead Obies

À la fin de la diffusion de la série à succès Fugueuse, à TVA, dans laquelle il incarnait le personnage marquant de Damien, Yes Mccan sort une chanson solo intitulée Désirée... En mai 2018, la rumeur se confirme. Yes Mccan, né Jean-François Ruel, quitte son groupe Dead Obies, annonce-t-il sur Facebook. Il sortira un premier album en août avant de partir en tournée. «Ce n'est pas une annonce facile à faire pour moi», écrit-il en se réjouissant que Dead Obies continue d'exister sans lui. - Émilie Côté

Ombre aux tableaux

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) tombe au centre d'une polémique lorsqu'il annonce qu'il vendra aux enchères un de ses deux tableaux de Marc Chagall (La tour Eiffel) pour acquérir la toile de Jacques-Louis David Saint Jérôme entendant la trompette du Jugement dernier et ainsi bonifier sa collection d'art français. Plusieurs critiquent cette décision, entre autres en affirmant que le MBAC est un musée public qui a notamment comme mission de protéger le patrimoine. Puis, surprise, deux mois plus tard, le directeur du Musée, Marc Mayer, annonce que la mise aux enchères du Chagall est annulée et que l'oeuvre restera dans la collection nationale. - Véronique Lauzon

ÉTÉ

Pauline Julien en vedette

À l'occasion des 20 ans de sa mort, la pasionaria de la chanson québécoise est partout à l'honneur cette année: théâtre, documentaire et spectacle hommage nous rappellent sa chaleureuse et bouillante présence. Le bal est lancé lors dès l'ouverture des Francos avec le spectacle La renarde, imaginé et mis en scène par Ines Talbi. De Klô Pelgag à Louise Latraverse en passant par Sophie Cadieux, il réunit une foule d'interprètes de toutes les générations qui ont porté avec fougue et passion les mots de la grande Pauline. Cette rencontre débouche en février sur une tournée et un album. - Josée Lapointe

La communion avec Bélanger

Il y a quelque chose de presque religieux dans ce spectacle extérieur que donne Daniel Bélanger sur la place des Festivals dans le cadre des Francos. La communion est totale entre les dizaines de milliers de personnes qui se sont déplacées par une belle soirée de juin et le chanteur dont le répertoire a marqué les 25 dernières années. Daniel Bélanger refait pratiquement à l'identique son généreux spectacle Paloma, en interprétant presque tous ses classiques ainsi que ses nouvelles pièces. La question se pose à la fin du spectacle: à l'ère de la multiplication des contenus musicaux, est-il possible qu'un nouvel artiste aussi fédérateur rejoigne comme Bélanger plusieurs générations? C'est ce qui rend sa carrière et son oeuvre aussi uniques. - Josée Lapointe

Les Foo Fighters à Québec, prise 2

Des gens avaient couché dehors pour être tout juste devant la scène. Trois ans après un spectacle légendaire de quatre chansons écourté par des orages, les Foo Fighters sont de retour sur les plaines d'Abraham le 9 juillet au Festival d'été de Québec. Le groupe de Dave Grohl prend sa revanche sur Dame Nature en donnant un spectacle exaltant et intense de deux heures et demie. Pas de doute, un lien privilégié s'est créé pour longtemps entre Québec et les Foo Fighters. - Émilie Côté

Les festivals sous la canicule

Plusieurs jours de canicule s'abattent sur le Québec et Montréal. Le Festival de jazz de Montréal doit même annuler certaines activités en journée et fermer certaines installations extérieures. Pendant Osheaga, c'est aussi très chaud et humide. Le temps a beau être suffocant, le bilan du festival est positif. Avec 135 000 billets vendus pour les trois jours de musique, Osheaga affiche complet. C'est donc de bon augure pour 2019, où l'événement retrouvera son emplacement d'origine, en raison de la fin des travaux de réaménagement du parc Jean-Drapeau. - Émilie Côté

Penderecki joué à Lanaudière, un sommet estival

Le samedi 14 juillet, l'exécution par l'OSM et Kent Nagano de La Passion selon saint Luc, de Krzysztof Penderecki, a été un moment fort au Festival de Lanaudière. Quelques jours avant l'interprétation de l'oeuvre contemporaine à Cracovie et à Salzbourg, le programme offert à l'amphithéâtre Fernand-Lindsay n'a pas été un événement archifédérateur, cette exécution n'en demeure pas moins la plus marquante de l'été classique. En prime, aux concerts québécois et européens, un entretien convivial avec le grand compositeur polonais a coiffé ce sommet de mélomanie. - Alain Brunet

Coït interrompu à Osheaga

Le 3 août, la foule la plus considérable et la plus compacte observée à Osheaga allait se prosterner devant Travis Scott et ainsi boucler dans l'euphorie totale le premier soir du festival. L'indice de coolitude du rapper était à son maximum, coïncidant avec la sortie de l'opus Astroworld, plus que défendable. Mais... retenu à la douane après s'y être présenté beaucoup trop tard, le fameux MC a dû se rabattre sur une performance éclair à Montréal, soit une quarantaine de minutes avec effets spéciaux et projections dernier cri devant une foule survoltée... jusqu'à l'interruption brutale du coït. - Alain Brunet

Juste pour rire et Netflix

Netflix s'invite au festival Just for Laughs pour tourner une nouvelle série dans laquelle on retrouve Louis-José Houde, François Bellefeuille, Katherine Levac et Adib Alkhalidey parmi 47 humoristes en vitrine en provenance de 15 pays. Chaque humoriste québécois enregistre un épisode spécial de 30 minutes au Club Soda ou au studio Hydro-Québec du Monument-National du 24 au 29 juillet. La série consacrée au stand-up de Netflix sera offerte quelque part en 2019. - Émilie Côté

AUTOMNE

Drake, meilleur show immersif de l'année

On a beau exprimer ses réserves sur le Torontois Drake, malgré son succès intergalactique, on a beau lui trouver une certaine fadeur conceptuelle, juger qu'il vampirise les idées des meilleurs artistes hip-hop ou R&B, on ne peut pour autant nier son talent de hitmaker et sa capacité à fédérer le grand public dans le plus gigantesque événement immersif présenté en 2018 : projections 3D, drones de lumière, immense plancher de scène transformé en surface océanique, piscine olympique, terrain de basket, zone volcanique... Qui dit mieux? - Alain Brunet

Femmes au théâtre: le beau commencement

Après un triste état des lieux en 2017 à propos de la place accordée aux femmes, l'année 2018 a vu Les fées ont soif revivre au Rideau vert et J'aime Hydro poursuivre sa tournée triomphale. Chacune des metteures en scène suivantes dirigé deux spectacles: Catherine Vidal, Alexia Bürger, Édith Patenaude et Angela Konrad. En écriture, soulignons entre autres: Catherine-Anne Toupin, Sarah Berthiaume, Marianne Dansereau, Émilie Monnet, Annabel Soutar et Emmanuelle Jimenez. Ce n'est pas assez, mais c'est peut-être le plus beau des commencements. - Mario Cloutier

Le retour de Marie-Mai

Une rupture, un nouveau chum, un bébé, une nouvelle équipe: les changements sont nombreux dans la vie de Marie-Mai depuis deux ans. La chanteuse qui a quitté les Productions J pour se joindre à Spectra lance un nouvel album en novembre, Elle et moi, dans lequel elle parle justement amplement de ses choix et de ce qui en découle - Je décolle, le single sorti en septembre, en est le meilleur exemple. Si la chanteuse délaisse son côté pop-rock pour un son résolument plus électro-pop, il est évident que le public, lui, est encore prêt à la suivre partout: elle annonce déjà trois soirs au Centre Bell en février et une cinquantaine de dates de spectacle partout au Québec. - Josée Lapointe

Amazon dérange

En novembre, levée de boucliers lorsque le milieu du livre, des associations et des écrivains finalistes apprennent que le géant Amazon est devenu le principal commanditaire du Prix littéraire des collégiens. La réaction est si forte que la Fondation Marc Bourgie suspend le prix... qui ira finalement de l'avant en 2019, mais sans Amazon. Mais l'avenir du Prix des collégiens, soutenu par cette fondation qui voudrait partager cette responsabilité, demeure incertain. - Chantal Guy

Le retour des petites salles de cinéma

Septembre 2018 demeurera dans les annales de l'histoire de l'industrie cinématographique montréalaise avec l'ouverture non pas d'une, mais de deux nouvelles salles de cinéma ! Avec toutes les fermetures de salles ces dernières années dans l'île, ces annonces font contraste, c'est le moins qu'on puisse dire. Le 17 septembre, le très attendu Cinéma Moderne ouvre enfin ses portes au 5150, boulevard Saint-Laurent, dans le Mile End. Le projet a été annoncé six mois plus tôt. Depuis, la salle de 54 places est très fréquentée. Ce mois-ci, le Cinéma Moderne frappe un coup de circuit avec la présentation du long métrage Roma, d'Alfonso Cuarón. Puis, le 25 septembre, a lieu l'ouverture officielle du Cinéma du Musée au Musée des beaux-arts de Montréal, rue Sherbrooke Ouest. Sous l'administration de Mario Fortin des cinémas Beaubien et du Parc, cette salle de 294 places a été aménagée à l'intérieur de l'auditorium Maxwell-Cummings, rénové pour l'occasion. - André Duchesne

L'accueil mitigé reçu par le dernier Dolan au TIFF

Après s'être fait attendre durant des mois, le long métrage The Death and Life of John F. Donovan, de Xavier Dolan, est finalement présenté en première mondiale au Toronto International Film Festival (TIFF) le 10 septembre. Chez les critiques de cinéma, l'accueil est mitigé. «Xavier Dolan's Wild Misfire», écrit The Guardian, qui accorde une étoile sur cinq. «Froid et stylé», observe Le Devoir. «Le faux pas de Xaxier Dolan», titre Radio-Canada. Dans La Presse, notre collègue Marc-André Lussier estime que l'oeuvre n'est «ni chef-d'oeuvre ni désastre». Rappelons que sept mois avant cette présentation, M. Dolan a annoncé qu'il avait coupé la vedette principale, Jessica Chastain, au montage et retravaillé toute l'histoire du film. À noter que le distributeur canadien Les Films Séville n'a toujours pas sorti le film en salle, attendant un arrimage avec une sortie américaine. Or, à ce jour, le film de Xavier Dolan n'a pas trouvé de distributeur chez nos voisins du Sud. - André Duchesne

Une oeuvre de Banksy s'autodétruit

Banksy crée une onde de choc dans le marché de l'art, en octobre, à Londres. Lors d'une vente aux enchères, son oeuvre Girl with Balloon (La fillette et le ballon) s'autodétruit alors qu'elle vient d'être vendue pour plus de 1 million d'euros. L'artiste britannique - était-il dans la salle? - publie rapidement une vidéo sur Instagram dans laquelle il explique: «Il y a quelques années, j'ai mis une déchiqueteuse à papier dans un tableau.» Coup d'éclat ou coup monté avec Sotheby's? - Véronique Lauzon

Les colères de Mario Pelchat

C'est presque devenu un classique : Mario Pelchat qui se fâche au lendemain du gala de l'ADISQ. C'est encore le cas en octobre, alors que le prolifique producteur - il est entre autres derrière le succès de 2Frères - dénonce le fait que ce ne sont pas les artistes les plus populaires qui gagnent les précieux trophées, mais plutôt «ceux qu'on ne connaît pas, les marginaux». Il en profite pour déplorer le «manque de respect» d'Hubert Lenoir et pour appuyer Guylaine Tanguay, affirmant que la chanteuse country aurait dû gagner le trophée de l'interprète féminine de l'année, et non Klô Pelgag, et il s'interroge encore une fois sur le système de vote de l'ADISQ. Le chanteur en remet, sur le plateau de Tout le monde en parle, en affirmant «qu'il devrait y avoir une catégorie pour le public et une pour l'ADISQ» pour mettre fin au favoritisme. - Josée Lapointe