Madame Marois, c'est terrible ce que vous vivez. Je n'ai pas toujours été derrière vous, mais tant et aussi longtemps que vous demeurerez chef du Parti québécois, avec vos 93 % d'appuis lors du dernier congrès, je serai derrière vous à 100 %.

Après la démission de Lucien Bouchard, pourtant élu par les Québécois, Bernard Landry, pour qui j'ai toujours beaucoup d'admiration, avait quitté son poste à cause d'un «pauvre» 75 % d'appuis à un congrès et à la suite de pressions indues de la part de soi-disant amis. Quelle ne fut pas ma déception. Un premier ministre qui lâche avant d'avoir pesé le pour et le contre! Mais vous, vous ne lâchez pas et c'est la raison pour laquelle vous avez tout mon soutien, si la fronde peut s'arrêter un jour. Vous aurez mon vote, dans la circonscription de Sherbrooke.

Bien sûr, si vous pesez le pour et le contre au moment où on se parle, vous n'avez qu'à constater une seule chose, c'est qu'il y a un plan «B» et ce plan «B» commence par la lettre «D». Vous le savez très bien mais, non, il ne faut pas lâcher à cause de ça! Je préfère vous voir battue par la population que de vous voir battue par la perfidie! Restez déterminée et ne lâchez pas.

C'est l'une des plus grandes qualités d'un chef d'État. Et restez ce que vous êtes présentement. La crise vous a mûrie, il faut aller à vos rencontres pour le constater.

Hélène Rodrigue

Membre du Parti québécois

Sherbrooke