La Wii de Nintendo accueille ce mois-ci deux jeux créés à Montréal.

Shaun White Snowboarding: World Stage 

Si le jeu de planche à neige Shaun White a vu le jour sur PC, PS3, Xbox 360 et Wii en 2008, 2009 sera l'année d'une seule version et c'est celle de la Wii, celle qui a eu le plus de succès.

World Stage, reste donc conservateur et renoue avec la Balance Board de Nintendo pour nous donner l'un des meilleurs jeux qui lui sont associés. Les non-possesseurs y trouveront peut-être leur compte avec des contrôles simples et intuitifs adaptés pour la Wiimote, mais toute l'immersion sera bonifiée avec la balance.

Le mode scénario permet de compétitionner partout sur la planète, avec Shaun et ses amis, sur plus de 30 pistes séparées dans huit pays. Le but, on le devine, est de tirer au sommet du classement. Pour ce faire, il faudra finir parmi les trois premiers dans une multitude d'épreuves, trois par semaine de compétition, qui pigent dans les big airs, half pipes, cross, slaloms ou contre-la-montre. Sans être exempt de défi, le jeu pardonne beaucoup et laisse une grande marge de manoeuvre au contrôle de la planche. Ce qui nous fait progresser un peu trop rapidement vers le haut du classement et par le fait même, la fin du jeu.

Ubisoft Montréal nous offre donc une bonne suite, pas incontournable si on possède le premier jeu, mais qui en possède tous les qualités et les défauts. Les personnages, de style bédé, sont sympathiques et les niveaux, à l'image des pays visités, offrent de beaux spectacles. La possibilité de jouer à quatre sur le même écran prolongera sa durée de vie, mais encore là, on souhaiterait avoir quatre Balance Board dans notre salon. Les enfants vont adorer.

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Need for Speed : Nitro

Fière du succès de la licence de jeu de course automobile Need for Speed, EA Montréal nous a concocté une formule orientée arcade où l'habillage, sorti tout droit d'un film de Pixar, séduira à coup sûr la jeune clientèle de la Wii. Toutefois, il faudra avouer que Nitro distille grandement l'essence de Need for Speed. Ce qui pourrait outrer les habitués qui ne sont pas, de toute évidence, le public cible.

Rappelant la série Burnout, sans les accidents démentiels, Nitro joue pleinement sur l'accumulation et l'utilisation de nitro afin de créer des courses à plein régime. Il faut donc y aller avec une conduite et des dérapages dangereux à répétition afin d'aller le plus rapidement possible et gagner la course.

Le mode carrière se résume à une série d'une dizaine d'épreuves à réaliser dans chacun des cinq pays. Et ce, en trois difficultés. Le but sera d'accumuler des étoiles et de l'argent afin de débloquer des épreuves et acheter l'un des 30 bolides disponibles. Il est amusant, mais on aurait aimé un scénario beaucoup plus étoffé.

La prise en main est intuitive. Elle propose plusieurs façons d'utiliser les manettes pour contrôler. Par expérience, le combo Nunchuk/Wiimote est le plus fiable. On contrôle avec la manche du Nunchuck et l'accélération se fait avec la Wiimote qu'il suffit de secouer pour amorcer la nitro.

Le manque de jeux de course sur la Wii est comblé avec Nitro. Son graphisme original, avec ses graffitis qui colorent les murs de la ville aux couleurs du meneur de la course, est une idée géniale. L'effet de vitesse décoiffe, et l'outil de personnalisation de voiture est simple et amusant. Autre atout : quatre joueurs peuvent se faire compétition sur le même écran. On suggère d'y jouer sur un téléviseur assez grand, afin de ne pas s'arracher les yeux.

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