Lancée au début de l'année, l'idée de créer un ordinateur portable à 100$ suscite de plus en plus l'intérêt des gouvernements et des grandes compagnies.

Lancée au début de l'année, l'idée de créer un ordinateur portable à 100$ suscite de plus en plus l'intérêt des gouvernements et des grandes compagnies.

Le projet d'un ancien PDG du Media Lab du Massachusetts Institute of Technology, de distribuer un ordinateur portable à des millions d'écoliers des pays en voie de développement a fait son chemin jusqu'à Tunis, où se tient une conférence des Nations unies sur la technologie. Un prototype de ce que pourrait être l'appareil doit être présenté mercredi au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.

Nicholas Negroponte a des objectifs ambitieux: il souhaite que de 100 à 150 millions d'étudiants aient un de ces ordinateurs dans les mains. Pour atteindre un tel chiffre, il faudrait que les gouvernements investissent 15 milliards de dollars.

L'instigateur du projet One laptop per child affirme que près de 25 pays se sont montrés intéressés à acheter les ordinateurs quand ils seront mis en vente. Les plus enthousiastes seraient le Brésil et la Thaïlande.

Les gros joueurs de l'industrie informatique se montrent aussi intéressés. Microsoft observerait de près l'initiative. Les ordinateurs vendus 100$ seraient équipés d'un système d'exploitation «open source». Dans les pays en voie de développement, Microsoft pourrait faire face à la compétition de millions d'ordinateurs portables non équipés de Windows.

Le PDG d'Apple, Steve Jobs, aurait de son côté proposé d'équiper gratuitement les ordinateurs de son système d'exploitation OS X. Une idée refusée parce que ce système ne se base pas sur l'open source.

Fourni par Red Hat, le système d'exploitation comprendra un logiciel d'édition de texte, un navigateur Internet, un programme de gestion de courriels et un système de programmation.

L'ordinateur à 100$ ne sera pas vendu avec les autres ordinateurs sur le marché et devra être acquis par les gouvernements, pour les écoliers. Par contre, les responsables du programme One laptop per child songent déjà à mettre sur le marché une version du portable à 200$, dont les profits serviraient à financer le projet éducationnel.