Solar Eclipse Timer
Il s’agit d’une « application incontournable », estime Jasmin Robert, directeur général de la Fédération des astronomes amateurs du Québec (FAAQ). Comme son nom l’indique, sa première fonction est d’indiquer à la seconde près les différentes phases des éclipses, du début à la fin, avec le court intermède de l’éclipse totale. On peut utiliser la localisation fournie par GPS à son téléphone ou taper manuellement les coordonnées. Pour obtenir les données pour celle du 8 avril, il faut débourser 1,99 $ US. Outre les indications écrites dans l’appli, une voix vous signale les différentes phases des éclipses. Solar Eclipse Timer n’est toutefois offerte qu’en anglais et son interface est plutôt laide.
Mon éclipse
Directement inspirée de Solar Eclipse Timer, Mon éclipse a été développée par la FAAQ et lancée l’automne dernier, à temps pour l’éclipse annulaire partielle du 14 octobre et, surtout, pour celle du 8 avril. Elle surpasse Solar Eclipse Timer sur au moins trois aspects : elle est gratuite, en français et nettement plus jolie. « Disons qu’on a essayé de faire une application plus grand public », explique avec pudeur Jasmin Robert. On peut y taper manuellement des coordonnées ou laisser le téléphone les fournir par son GPS. Ici aussi, les différentes étapes sont commentées vocalement, une voix féminine décrivant par exemple la « phase partielle à 10 % », puis nous enjoignant de « chercher les croissants de Soleil », puis à enlever nos lunettes pendant le bref intermède d’éclipse totale. Des explications écrites plus complètes s’affichent au bas de l’écran. Fruit de la collaboration de la FAAQ avec une dizaine d’experts, notamment de l’Université de Montréal et de l’Association des médecins ophtalmologistes du Québec, l’appli regorge de capsules explicatives sur l’histoire, le phénomène, son impact sur les animaux. « On a ajouté les éclipses des 10 prochaines années, précise le directeur général de la FAAQ. Il y a une éclipse partielle en mars 2025. Éventuellement, on aimerait inclure les éclipses de Lune. »
Sky Safari
L’application Sky Safari 7, pour laquelle il faut payer de 12,99 $ à 24,99 $, est probablement une des plus intuitives, avec un graphisme léché. Il ne s’agit pas d’une appli spécifiquement consacrée à l’éclipse, bien qu’on lui ait consacré une section spéciale, mais plutôt d’un outil pour l’astronome amateur. Des centaines d’objets célestes, des planètes du système solaire aux galaxies proches et lointaines, y sont consignés, avec des évènements en vedette chaque jour. On annonçait ainsi le passage de l’ombre d’Europe sur Jupiter le 28 mars dernier, ou celui d’Io sur cette planète géante à 10 h 57 ce mercredi. Curieusement, l’interface n’est traduite qu’à moitié en français.
Seestar S50
C’est le joujou recommandé par nos trois experts, vendu environ 675 $, même si sa disponibilité peut être problématique à l’approche du 8 avril. Il s’agit essentiellement d’un télescope tout-en-un, à la fois caméra, télescope 50 mm et support télécommandé avec une pile rechargeable. Il est contrôlable par une application mobile sur laquelle apparaît l’image captée et photographiée. On peut décider de la portion de ciel observée ou laisser l’application choisir l’astre, puis le suivre, ce qui pourrait évidemment être utile le jour de l’éclipse.
« C’est un petit télescope intelligent : tu peux seulement le laisser aller, il va trouver tout seul, tu le programmes en lui disant : “Je veux tel objet, tel nombre de photos, toutes les 30 secondes”, par exemple », explique Philippe Moussette, président du Club d’astronomie VÉGA de Cap-Rouge et auteur du livre Les yeux tournés vers le ciel. Le DWARF II, un peu moins coûteux, est également un télescope intelligent tout-en-un.
SolarQuest
Le SolarQuest du réputé manufacturier de télescopes Sky-Watcher est conçu pour l’utilisateur un peu plus aguerri, qui dispose déjà du matériel photographique de qualité. Sa spécialité : suivre le Soleil en tout temps. On installe l’appareil photo ou le télescope avec filtre solaire sur ce support intelligent, il se charge du reste. Équipé d’un GPS qui lui permet de déterminer son emplacement et l’heure, il suit tout simplement le Soleil. Pas de grande programmation ici, on appuie simplement sur un bouton et on laisse les moteurs ajuster la direction.
En rafale
L’appli Stellarium n’est pas la plus complète, mais elle a une fonction plutôt rigolote de réalité augmentée. En utilisant tous les capteurs du téléphone, elle fait apparaître sur votre écran tous les objets célestes d’intérêt, de jour ou de nuit, à leur emplacement réel.
Sur le site de Dateandtime.com, vous pouvez sélectionner la ville où vous serez pendant l’éclipse et voir une simulation de l’évènement. Divulgâcheur ici : contrairement aux simulations qu’on voit un peu partout, la Lune ne se promènera pas à l’horizontale pour cacher le Soleil. Elle attaquera d’abord son côté inférieur droit et le traversera en diagonale.
Impossible de ne pas mentionner ici le site d’un chasseur d’éclipses, le Français Xavier Jubier (xjubier.free.fr), si complet que même le Planétarium de Montréal utilise ses données. « On a un logiciel spécialisé développé par nos astronomes, mais on les contre-vérifie souvent avec un site web de Xavier Jubier », indique Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan. La précision des calculs de M. Jubier fait notamment en sorte qu’il permet d’effectuer des « corrections de limbe », ajustant la surface lunaire visible selon ses irrégularités. « Il y a des cratères et des montagnes qui vont modifier la durée de l’éclipse totale, il peut y avoir un écart jusqu’à 10 secondes », explique M. Hernandez.
Les applis iOS
Consultez le site de Solar Eclipse Timer (en anglais) Consultez le site de Mon éclipse Consultez le site de Sky Safari 7 Consultez le site de Stellarium (en anglais)Les applis Android
Consultez le site de Solar Eclipse Timer Consultez le site de Mon éclipse Consultez le site de Sky Safari 7 Consultez le site de Stellarium (en anglais)Les appareils
Consultez le site de Seestar S50 (en anglais) Consultez le site de DWARF II (en anglais) Consultez le site de SolarQuest (en anglais)