La valise intelligente Digitrak a de quoi faire saliver tout voyageur : elle inclut un pèse-bagages, une pile supplémentaire pour recharger vos appareils et, surtout, un GPS. Gros problème quand on a payé 650 $ : le GPS ne fonctionne pas.

On aime

La Digitrak, du fabricant Swissdigital Design, est d’abord une belle valise gris et rouge, en plastique rigide et montée sur quatre roues, avec un bras télescopique pour la promener. Elle est large de 17,3 po et haute de 26 po. Elle donne une impression de solidité et de bonne fabrication.

Sur le dessus, on a une ganse en cuir rouge et deux petits boutons. C’est le pèse-bagages. En soulevant la valise avec sa ganse, on obtient le poids total, valise et contenu, en livres ou en kilos. Nous avons comparé sa lecture, après l’avoir remplie de livres, avec celle de notre autre balance. Les deux appareils divergeaient de 0,8 lb, ce qui est honnête. Le manuel promet une précision de 500 g.

Pour boucler la valise, on dispose de deux cadenas à numéros configurables. Il faut les ouvrir et, à l’intérieur, changer la position d’un petit levier, et mettre les trois chiffres de son choix.

En tirant le bras de la valise vers le haut, on a accès à la partie plus technologique. C’est ici qu’est encastrée une pile amovible, qui comporte deux prises, USB-A et microUSB. C’est avec ces prises qu’on peut charger la pile ou y brancher un appareil – téléphone, écouteurs ou tablette – pour le recharger. Cette pile amovible a une capacité de 5200 mAH, soit grosso modo la recharge complète d’un téléphone. C’est également elle qui alimente une autre pile rechargeable cachée de 800 mAH, celle qui est destinée à la connexion cellulaire et qui a une autonomie de trois ou quatre jours.

Jusqu’ici, tout est fonctionnel. Il faut ensuite coupler la valise à notre téléphone en allant télécharger l’application R-Guardian, pour laquelle on fournit un code QR. En appuyant deux secondes sur un petit bouton à côté de la pile, la valise est détectée par notre téléphone.

L’application R-Guardian est constituée de cinq boutons tout en bas de l’écran. On peut configurer des alertes quand la valise n’est plus connectée en Bluetooth ou voir le niveau de la pile. Le bouton plus important, c’est la localisation. C’est ici qu’on voit apparaître notre valise dans deux conditions. Quand on retire la pile, ce qu’il faut faire avant d’embarquer dans l’avion selon le manuel, le Bluetooth se déconnecte et c’est le signal cellulaire qui embarque. La valise apparaît sur notre carte avec un « temps de disparition » au moment où la pile a été retirée. C’est ici qu’elle devrait ensuite apparaître de nouveau en envoyant sa géolocalisation par signal cellulaire.

À l’achat, on hérite de trois mois de connexion cellulaire gratuite. Il faut par la suite payer environ 1 $ par mois, selon des forfaits entre 3 et 24 mois, par Alipay ou PayPal.

On aime moins

Commençons par le premier accroc : le code QR pour télécharger l’application R-Guardian nous envoie sur un site en chinois. Nous l’avons heureusement trouvée dans l’App Store par une simple recherche.

Les indications du manuel de l’usager sont très peu claires et l’application, bâclée.

Mais c’est surtout l’échec de la géolocalisation qui est impardonnable. Toute une matinée, nous avons testé ses capacités à la grandeur de Montréal, parfois avec sa pile, parfois sans elle, laissant la valise loin de nous, puis la reprenant. Résumons : la seule chose qui fonctionne adéquatement, c’est la géolocalisation au moment où on retire la pile. On voit alors clairement sur la carte où cette déconnexion a eu lieu, information obtenue du téléphone auquel elle était connectée.

Sans sa pile principale amovible, jamais la valise n’a indiqué sa géolocalisation, même après un délai d’une heure. Et notre forfait cellulaire gratuit pour trois mois était actif, nous nous en sommes assuré sur l’application R-Guardian.

Unité défectueuse ? Pile qui ne se charge pas ? Forfait cellulaire activé, mais non fonctionnel ? Impossible de le savoir, et notre appli ne nous a donné aucun indice. Nous ne l’avons évidemment pas essayé lors d’un voyage à l’étranger. Peut-être aurions-nous eu plus de succès.

On achète ?

Il ne serait pas inintéressant, pour la moitié ou le tiers de ce prix, d’avoir une valise qui peut se peser elle-même et dont on peut changer les codes de cadenas.

Mais une valise à 650 $ dont le principal attrait, la géolocalisation et la communication par cellulaire, ne fonctionne pas ? Non. Dommage, l’idée est bonne.

Digitrak

Fabricant : Swissdigital Design

Prix : 649,99 $

Note : 3 sur 10

Consultez la page officielle