Le parcours de Manuelle Côté est sans contredit éclectique. Après avoir évolué en marketing, en éducation et dans le secteur de l’énergie, elle a consolidé ses expériences en étudiant au MBA à HEC Montréal. Son diplôme lui a permis de changer de voie et de faire sa place chez Cycle Capital, une plateforme de capital-risque.

Manuelle Côté a d’abord étudié en relations publiques à l’Université de Calgary et travaillé en marketing dans le secteur hôtelier, afin de promouvoir la région de Banff, Lake Louise et Emerald Lake.

Elle a poursuivi sa route sous le soleil californien en évoluant auprès d’un éditeur spécialisé en technologies pédagogiques, avant de se joindre à la jeune pousse Filld pour diriger les efforts de marketing, de communications et de développement des affaires au Canada. « Mon patron et plusieurs vice-présidents de l’entreprise avaient fait des études à l’Université Stanford, dit-elle. Ils m’ont conseillé d’y faire un certificat en innovation et entrepreneuriat, ce que j’ai fait par la suite. »

Après un arrêt au Creative Destruction Lab, un programme d’accélération pour les entreprises scientifiques à haut potentiel dont le chapitre montréalais était rattaché à HEC Montréal, le projet du MBA s’est imposé. « Je voulais le faire depuis longtemps. À mon retour à Montréal, je sentais que je ne pouvais plus attendre. Mon éducation et mes expériences de travail étaient éparpillées. »

PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Manuelle Côté, directrice chez Cycle Capital

Le MBA m’a permis de consolider ce que j’avais fait dans le passé pour aller plus loin dans ma nouvelle carrière en capital de risque, spécialisée en technologies vertes.

Manuelle Côté

Ce virage professionnel s’explique peut-être par le fait que la directrice chez Cycle Capital est une ancienne skieuse qui a développé une fibre compétitive et une aisance avec le risque à travers le sport. « La raison pour laquelle j’avais déménagé dans l’Ouest, plus jeune, c’était pour faire du ski hors piste, dans la nature aride, avec plusieurs obstacles comme des roches et des arbres. C’est très différent du ski alpin plus traditionnel. »

Cela dit, le MBA a joué un rôle essentiel dans son repositionnement. D’abord, en lui permettant de développer de nombreuses habiletés techniques en tant que gestionnaire : comprendre la finance, expliquer un rapport financier, faire la comptabilité, penser au marketing.

Sans oublier les compétences relationnelles : réseauter, « lire » les gens lors d’un entretien, convaincre une équipe d’adhérer à un changement organisationnel, etc. « J’ai beaucoup mis l’accent là-dessus sans savoir ce que ça m’apporterait à la fin. Depuis que je suis chez Cycle Capital, je réalise que ces habiletés me servent énormément dans mon nouveau rôle. »

Le programme l’a également aidée à trouver un travail avec un plus grand impact.

Je souhaitais pouvoir amener de la valeur et contribuer à ma société. Pas seulement comme je le faisais dans mon bénévolat auparavant, mais aussi dans mon boulot de tous les jours.

Manuelle Côté

Puisque son projet de fin de MBA portait sur les solutions basées sur la nature afin de diminuer les émissions de CO2 et sur la monétisation avec des crédits carbone, elle s’est démarquée des autres candidats souhaitant travailler avec l’entreprise. « Le MBA m’a permis de rediriger ma carrière vers les investissements durables, quelque chose que je n’aurais probablement pas été capable de faire sans ce diplôme. »