Annoncé avec faste en 2020, le centre d’innovation montréalais d’une jeune pousse mariant cybersécurité et intelligence artificielle (IA) a été discrètement mis sur le marché de la sous-location en décembre dernier.

L’information sur Behavox provient de la plus récente étude de marché portant sur le marché des bureaux montréalais de l’agence immobilière Colliers.

Les bureaux ont été conçus en 2021 par les firmes Issadesign et A+. Ils sont situés aux deux derniers étages, les 26e et 27e, de la Maison Manuvie, au 900, boulevard De Maisonneuve Ouest, au centre-ville de Montréal. Les bureaux de 4550 m⁠2 pouvant accueillir 250 travailleurs ont été aménagés avec le moins de murs possible afin de faire profiter les employés de la spectaculaire vue du centre-ville.

Autre caractéristique distinctive, un bar-café accueille les visiteurs. Un escalier, au pied duquel un arbre a été planté, permet aux employés de passer d’un étage à l’autre sans sortir du bureau.

Behavox n’a pas donné suite aux demandes de La Presse. Selon nos informations, l’entreprise est toujours en activité mais n’a plus besoin de locaux aussi spacieux en cette ère de télétravail. L’agence JLL a obtenu le mandat de sous-location.

Selon le site de l’entreprise, Behavox utilise l’IA pour permettre aux entreprises d’organiser leurs données en informations exploitables tout en protégeant les entreprises.

Créée en 2014, Behavox a des bureaux à New York, à Londres et à Singapour. Elle est présente à Montréal depuis 2018. En 2020, elle annonçait son expansion et le déménagement de son centre d’opération et d’innovation à la Maison Manuvie.

Employant 75 personnes en 2020, le centre devait augmenter ce nombre à 400 collaborateurs dans les deux années subséquentes. À l’époque, l’entreprise parlait d’un engagement à long terme d’une valeur de 35 millions. Peu après, son fondateur et PDG Erkin Adylov avait déménagé à Montréal.

SoftBank a injecté 100 millions US dans Behavox en février 2020.

La Laurentienne a trouvé preneur pour son siège social

La Banque Laurentienne a trouvé des occupants pour la moitié de la superficie de son siège social montréalais.

Depuis quelque temps déjà, la banque avait offert en sous-location cinq étages de son siège social, situé au 1360, boulevard René-Lévesque Ouest. La superficie en jeu s’élevait à 10 800 m⁠⁠2, ou 116 000 pi⁠⁠2. Des cinq étages, il ne lui reste plus que la moitié du 8e étage sur le marché pour sous-location, signale Merick Séguin, responsable des relations avec les médias pour l’institution financière.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Depuis quelque temps déjà, la Banque Laurentienne avait offert en sous-location cinq étages de son siège social, situé au 1360, boulevard René-Lévesque Ouest.

La Laurentienne compte garder approximativement 12 000 m⁠2 ou 130 000 pi⁠2 à terme.

Les sociétés ADP, Pomerleau et la société de logistique Axxess International sont devenus les sous-locataires de la banque.

« Il y a des transactions qui se concluent, ce qui est encourageant, observe Mathieu Turnier, associé principal chez Colliers, dans un entretien. Mais la plupart des transactions comportent des réductions de superficie. Des entreprises, par exemple, vont passer de 5000 m⁠2 à 3000 m⁠2. Je m’attends à ce que le taux d’inoccupation continue d’augmenter en 2023. »

Second début pour Daniel Fournier

L’ancien patron d’Ivanhoé Cambridge Daniel Fournier reprend du service en prenant la barre d’Oxford, société immobilière de la caisse de retraite des fonctionnaires municipaux de l’Ontario (OMERS). Le 1er avril prochain, il remplacera Michael Turner, qui occupait ce rôle depuis cinq ans.

M. Fournier était le patron de l’immobilier à la Caisse de dépôt de 2010 à 2019. Depuis sa retraite, il conseillait notamment à titre d’administrateur les sociétés BTB, Claridge, Groupe Maurice et Simons.

Il a fait ses études à Princeton et à Oxford, en tant que boursier Rhodes. Il a aussi joué au football professionnel dans la ligue canadienne.

Il a été impossible de parler à Daniel Fournier.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Daniel Fournier

Propriétaire majeur du centre-ville de Montréal au début des années 2000, Oxford s’est progressivement retiré du marché québécois dans les dernières années. Au Québec, il ne reste plus à Oxford que ses participations de 50 % dans les Galeries de la Capitale, selon notre compréhension, et des immeubles multilocatifs, comme les appartements La Cité, sur l’avenue du Parc, au nord du centre-ville.

Lion obtient 28 millions pour son usine de Mirabel

Aussitôt terminée, aussitôt vendue ! La Compagnie électrique Lion a vendu son usine de fabrication de batteries de Mirabel à la fiducie immobilière BTB dans le cadre d’une opération de cession-bail moyennant 28 millions.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Michel Léonard, président et chef de la direction de la fiducie immobilière BTB

La transaction ne porte que sur le bâtiment et exclut le terrain. Le lot appartient à Aéroports de Montréal qui le loue par emphytéose au propriétaire du bâtiment.

L’usine de 16 700 m⁠2 est située au 9900, rue Irénée-Vachon, dans le secteur industriel Aérocité YMX Internationale, à proximité de l’aéroport de Mirabel.

« En même temps que la vente, Lion a conclu une convention de bail avec BTB visant le bâtiment de fabrication de batteries situé à Mirabel, ayant une durée initiale de 20 ans et assortie d’options de renouvellement subséquent », explique l’occupant dans un courriel. Le centre d’innovation voisin demeure la propriété de Lion.

Cotée à la Bourse de Toronto, la fiducie BTB possède et gère 74 propriétés, représentant une superficie locative totale d’environ 560 000 m⁠2.

En savoir plus
  • 14,4 %
    Taux d’inoccupation des bureaux à Montréal au 4e trimestre 2022, en hausse de 60 points centésimaux en un an. Un marché est en équilibre, c’est-à-dire qu’il ne favorise ni les propriétaires ni les locataires, quand le taux se situe à 10 %.
    Colliers