Le réseau de salles d’entraînement Énergie Cardio a annoncé mercredi s’être placé sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et fermera deux de ses centres, à Montréal et Boucherville, « pour des raisons budgétaires et de gestion des liquidités ». L’entreprise licencie plusieurs employés à son siège social et dans ses sept centres en gestion corporative.

Énergie Cardio annonce aussi son intention de préparer une proposition de règlement de dettes auprès de ses créanciers. Ce processus sera dirigé par la firme de syndic Raymond Chabot, sous la supervision d’un juge de la Cour supérieure du Québec.

Dans l’immédiat, Énergie Cardio indique que les activités se poursuivent dans 19 de ses 21 centres d’entraînement. Les deux centres fermés « de façon définitive » sont situés à Boucherville et au centre commercial Place Versailles, dans l’est de Montréal.

Parmi les 19 centres d’entraînement qui demeurent en activité, Énergie Cardio indique qu’il s’agit de 14 centres gérés par des franchisés et de cinq centres en gestion corporative. Les deux centres fermés à Boucherville et à Place Versailles étaient en gestion corporative.

Dans un communiqué, les deux plus hautes dirigeantes d’Énergie Cardio, Claire Tremblay, présidente, et Eveline Canape, vice-présidente, mentionnent que ce sont les conséquences de « la période pandémique qui a bouleversé notre industrie » et des « raisons budgétaires et de gestion des liquidités » qui les ont contraintes à placer l’entreprise à l’abri de ses créanciers.

Selon les premiers documents d’insolvabilité déposés en Cour supérieure par Énergie Cardio, le montant préliminaire des créances totalise quelque 11 millions de dollars.

Parmi les principaux créanciers identifiés, on note la Banque Royale (1,9 million) et la société d’État fédérale BDC (Banque de développement du Canada, 1,25 million), ainsi que le Fonds de solidarité FTQ (1 million) et Revenu Québec (410 000 $).

« Pour des raisons budgétaires et de gestion des liquidités, nous n’avons malheureusement eu d’autre choix que de procéder à des licenciements et des fermetures parmi nos centres d’entraînement et au niveau du franchiseur », indiquent les deux femmes d’affaires qui avaient fait l’acquisition d’Énergie Cardio en 2016. « C’est le cœur gros que nous avons été contraintes de prendre cette décision. »

En consolation dans les circonstances, les codirigeantes d’Énergie Cardio affirment que « ces mesures ne visent aucun des 14 centres d’entraînement franchisés, dont les opérations se poursuivent normalement ».

Énergie Cardio a assuré que les entraînements libres et cours de groupe sont maintenus dans les centres affectés par des réductions de personnel, tandis que les centres franchisés ne sont pas affectés.

L’entreprise a invité les clients des deux centres qui ont fermé leurs portes « de façon définitive » à consulter l’Office de la protection du consommateur pour obtenir une indemnisation pour la portion non utilisée ou payée d’avance de leur abonnement.

Avec La Presse Canadienne