(Montréal) Le fabricant de meubles et de produits pour enfants Industries Dorel affirme qu’il commence à voir la lumière au bout du tunnel, mais la situation demeure difficile dans le secteur du commerce de détail.

C’est particulièrement le cas pour les meubles dans un contexte où la marge de manœuvre des ménages est limitée par l’inflation, explique le chef des finances Jeffrey Schwartz, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, vendredi.

« C’est encore un moment difficile où les gens ne choisissent pas nécessairement d’acheter des meubles, souligne-t-il. Nous nous concentrons sur ce que nous devons faire pour générer des ventes et de réduire les coûts. »

La pandémie a apporté de nombreux casse-têtes logistiques pour la société montréalaise. Elle a d’abord dû composer avec les délais de livraison et la hausse des coûts de transport. En réaction, les détaillants ont accumulé trop d’articles à un moment où les consommateurs ont changé leurs habitudes de consommation, priorisant les activités qu’ils n’ont pas pu faire durant la pandémie et les besoins essentiels dans un contexte de forte inflation.

La situation s’améliore en ce qui concerne les surplus d’articles en stocks, selon le président et chef de la direction, Martin Schwartz. « Il y a beaucoup moins de stocks chez les détaillants et nos propres niveaux de stocks sont les plus bas en deux ans. La grande majorité des stocks à coût élevé de l’année dernière a été vendue, ce qui contribue à l’amélioration des marges tout au long de 2023. »

La réduction des stocks aura aussi permis à l’entreprise de générer des flux de trésorerie positifs à 62,1 millions US.

Questionné sur les stocks de ses clients, Jeffrey Schwartz écarte la possibilité d’un élan de commandes pour regarnir les tablettes des détaillants. « Je pense que tout le monde est préoccupé par l’état du consommateur et je pense qu’ils tentent de conserver moins de stocks qu’ils ne l’ont fait par le passé. »

L’entreprise a aussi indiqué qu’elle mène des discussions avec de potentiels créanciers afin d’obtenir davantage de liquidités et de financer ses projets. Jeffrey Schwartz a mentionné qu’il ne pouvait pas donner plus de détails tant qu’un accord n’a pas été conclu, mais il affirme que l’entreprise « a fait des progrès importants ».

Si les conditions sont moins favorables pour la division Maison, la société montréalaise affiche une amélioration de sa division de ventes de produits pour enfants au troisième trimestre clos le 30 septembre. Les ventes de la division ont augmenté de 6,4 % en excluant l’effet de taux de change.

Pour l’ensemble de ses activités, Dorel a enregistré une perte nette de 10,4 millions US, comparativement à une perte de 36,7 millions US à la même période l’an dernier. Les revenus, pour leur part, ont diminué de 3,9 % pour s’établir à 359,7 millions US.

L’action de Dorel était stable à 5,45 $ à la Bourse de Toronto en fin d’après-midi.