La filière batterie peut se passer du projet de la multinationale allemande BASF à Bécancour, si jamais le projet est abandonné, assure le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

BASF n’a pas encore trouvé de partenaire dans le secteur automobile pour démarrer son projet d’usine de cathode, annoncé au printemps 2022. Le projet devait initialement être complété en 2025. Radio-Canada avait dévoilé l’information plus tôt en octobre, mais le ministre de l’Économie n’avait pas encore réagi sur le sujet.

M. Fitzgibbon a confirmé que le projet était « pour l’instant, sur la glace », lundi, en marge d’une annonce sur l’informatique quantique. « Leur terrain est encore réservé, mais il n’y a pas d’activités depuis un petit bout de temps. »

Lorsqu’elle avait annoncé son projet, BASF espérait être en mesure de produire 100 000 tonnes de matériaux de cathodes de batteries par an. La dynamique de l’industrie a changé depuis tandis que les grands constructeurs automobiles déploient des projets en partenariat avec d’autres entreprises, comme GM l’a fait au Québec avec l’entreprise coréenne Posco.

La suspension du projet de BASF ne crée pas un trou dans la filière batterie, croit M. Fitzgibbon. « Au niveau des cathodes, je suis très satisfait de ce qu’on a. On en a trois. »

Il a énuméré le projet d’une coentreprise formée de GM et Posco, celui de Ford ainsi que celui de Northvolt. « BASF, s’ils veulent venir, vont être les bienvenus, mais il y a d’autres choses qu’on pourra faire avec l’énergie disponible alors je ne suis pas tourmenté par ça. »

En septembre, le premier ministre François Legault avait souligné que le Québec recevait plus de propositions de projets dans la filière batterie que ce que la capacité du réseau d’Hydro-Québec était en mesure d’alimenter.

M. Legault avait évoqué la possibilité d’annoncer pour 15 milliards de nouveaux projets dans la filière batterie, lors du dévoilement du projet de Northvolt. Ces nouveaux investissements porteraient le total à 30 milliards.