La rémunération des cinq plus hauts dirigeants d’Alimentation Couche-Tard a bondi de 56 % l’an dernier tandis que l’exploitant de dépanneurs et de stations-service a profité de marges plus élevées sur le prix du carburant.

Ensemble, les cinq gestionnaires les mieux rémunérés de l’entreprise lavalloise ont touché des émoluments de 40,7 millions au cours de l’exercice 2023 clos le 30 avril, comparativement à 26,1 millions, selon des documents réglementaires envoyés aux actionnaires.

La rémunération du président et chef de la direction, Brian Hannasch, a augmenté de 50 % pour s’établir à 18,5 millions. Le montant inclut une « prime spéciale » de 2,5 millions « en lien avec la réalisation du plan stratégique quinquennal visant à doubler à nouveau les résultats » de l’entreprise.

Au cours de l’exercice 2023, Couche-Tard a dégagé un bénéfice net de 3,1 milliards US, contre 2,7 milliards US à la même période l’an dernier. Cette hausse s’explique en grande partie par des marges de carburant plus élevées, explique l’entreprise dans le document.

Les bonis à court terme ont été déterminés à 75 % par l’atteinte de cibles financières, explique la présidente du comité des ressources humaines du conseil d’administration, Mélanie Kau, dans une lettre aux actionnaires. Pour les cibles individuelles, celles-ci ont été atteintes à 85,46 % « en moyenne » pour les cinq grands patrons de l’entreprise.

Le fondateur de l’entreprise, Alain Bouchard, qui occupe toujours la fonction de président exécutif du conseil d’administration, a touché une rémunération de 8,3 millions. M. Bouchard n’était pas admissible à la prime spéciale.

M. Bouchard détient une participation de 12,6 %. Ses actions lui auront permis d’obtenir plus de 61,6 millions en dividendes au cours de l’exercice 2023, selon une estimation faite à partir des données disponibles.

La circulaire des actionnaires indique également que le chef des finances, Claude Tessier, avait droit à un paiement de 8,8 millions s’il avait pris sa retraite le 30 avril dernier (à la fin de l’exercice). M. Tessier a pris sa retraite trois mois après la fin de l’exercice 2023 le 1er juillet dernier.

Si M. Hannasch, qui vit à Colombus, en Indiana, ne parle pas français, l’entreprise souligne que 14 des 16 candidats au poste d’administrateurs parlent le français, soit 87,5 %.

Couche-Tard tiendra son assemblée des actionnaires, virtuellement, le 7 septembre prochain.