La société montréalaise Investissements PSP, qui gère 243 milliards en actifs des régimes de retraite des employés du gouvernement fédéral, oriente sa stratégie de placements vers un scénario économique de « légère récession » et d’inflation « plus persistante que prévu » dans les marchés financiers.

Et ce, alors que PSP vient de clore son exercice 2023 avec un rendement de 4,4 % sur un an. Ce rendement s’avère très supérieur à celui de son portefeuille de référence « malgré un contexte particulièrement éprouvant, aussi bien pour les actions que pour les obligations ».

Mais pour son nouvel exercice, la direction de PSP préfère maintenir des attentes modérées en raison d’un contexte macroéconomique encore préoccupant.

« Nous anticipons une conjoncture de légère récession dans les économies développées d’ici un an. Nous nous attendons aussi à ce que l’inflation soit plus persistante que ce qu’anticipent les marchés financiers, et donc que les taux d’intérêt demeurent élevés pour un certain temps », a indiqué Deborah K. Orida, présidente et cheffe de la direction chez PSP lors d’un entretien avec La Presse, mercredi, à l’occasion de l’annonce des résultats annuels de PSP.

À ce sujet, et huit mois après son entrée en fonction à la présidence de PSP, Mme Orida se dit très satisfaite que dans « un contexte particulièrement éprouvant, aussi bien pour les actions que pour les obligations, PSP ait réalisé un rendement de 4,4 % pour son exercice 2023 et surpassé son portefeuille de référence ».

À son avis, ce résultat témoigne de plusieurs caractéristiques de la société : « la résilience de notre portefeuille diversifié, la qualité de notre équipe et de notre esprit entrepreneurial qui nous ont permis de nous démarquer sur le marché dans les secteurs des placements en infrastructures, des placements en ressources naturelles et des crédits [financement] privés. Cet esprit d’avant-garde et cette exécution brillante sont à l’origine des performances antérieures de PSP seront encore plus déterminants au cours des prochaines années ».

De l’avis d’Eduard van Gelderen, premier vice-président et chef des placements chez PSP, la « stratégie de diversification sur les marchés privés et de croissance internationale a été essentielle pour maintenir la stabilité au cœur des marchés financiers exceptionnellement volatils ».

De son siège administratif à Montréal, et ses bureaux internationaux situés à Londres, New York et Hong Kong, PSP gère des actifs à hauteur de 243 milliards qui sont répartis à 60 % en Amérique du Nord, et à parts semblables de 17 % environ du côté de l’Europe et de l’Asie-Pacifique.

Rendement dans les principales catégories d’actifs gérés par PSP pour son exercice clos le 31 mars dernier

– Marchés des capitaux (actions, obligations) : + 0,3 % à 98,5 milliards

– Placements privés : + 3,3 % à 37,2 milliards

– Placements immobiliers : + 0,2 % à 32 milliards

– Placements en infrastructures : + 19 % à 29,4 milliards

– Titres de créances (financement) : + 13,1 % à 26,1 milliards

– Placements en ressources naturelles : + 10,9 % à 12,3 milliards