Les signaux qui laissent présager un ralentissement économique n’ont pas freiné la demande chez Bombardier, qui a raflé pour 300 millions US de nouvelles commandes au troisième trimestre. L’avionneur québécois a cependant livré une performance inférieure aux attentes des analystes au chapitre des revenus.

En date du 30 septembre dernier, le carnet de commandes du constructeur de jets privés atteignait 15 milliards US tandis que le ratio de nouvelles commandes par rapport au nombre de livraisons s’est établi à 1,3.

Cet indicateur était toutefois moins vigoureux par rapport au ratio de 1,8 pendant la période qui s’est échelonnée d’avril à juin.

« Nous progressons régulièrement en toute confiance vers nos objectifs à long terme », a souligné le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, dans un communiqué, en réitérant les cibles annuelles de la compagnie.

La multinationale québécoise est désormais recentrée exclusivement sur la construction d’avions d’affaires, un créneau plus vulnérable aux aléas de l’économie. Sa résilience risque d’être mise à l’épreuve alors qu’un ralentissement économique s’observe à l’échelle mondiale.

« Bombardier s’attend toujours à livrer plus de 120 appareils cette année », a souligné l’analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, en qualifiant de « positive » la performance trimestrielle de Bombardier.

Les revenus ont légèrement progressé au troisième trimestre pour s’établir à 1,46 milliard US. Au total, 25 appareils, dont 13 exemplaires de la famille Global, ont été remis à des clients. Les recettes générées grâce à la livraison d’avions se sont contractées, mais cela a été contrebalancé par une progression de 20 % affichée du côté des services après-vente, un segment sur lequel mise grandement Bombardier.

Les analystes sondés par la firme Refinitiv anticipaient un chiffre d’affaires de 1,6 milliard US au troisième trimestre.

Bombardier a affiché un résultat net de 27 millions US, ou 20 cents US par action, au troisième trimestre, comparativement à une perte nette de 377 millions US, ou 3,98 $ US par action, il y a un an.

En excluant les éléments non récurrents, l’entreprise a perdu 2 millions US, ou 10 cents US par action. À la même période l’an dernier, sa perte nette s’était élevée à 95 millions US, ou 1,05 $ US.