(New York) La chaîne américaine de cafés Starbucks a annoncé jeudi la nomination de son nouveau directeur général, Laxman Narasimhan, actuellement à la tête du groupe britannique Reckitt Benckiser, qui devra notamment gérer le mouvement de syndicalisation au sein de l’entreprise.

Laxman Narasimhan rejoindra Starbucks le 1er octobre 2022. Il travaillera, pendant les six premiers mois, avec le patron historique de l’entreprise, Howard Schultz, qui avait repris les rênes du groupe depuis mars et de façon temporaire.

Puis il assurera seul la direction et rejoindra le conseil d’administration à partir du 1er avril 2023. Howard Schultz, cependant, restera l’un de ses conseillers jusqu’à la fin de l’année 2023.

Laxman Narasimhan, 55 ans, est actuellement directeur général du groupe britannique de produits d’hygiène et de santé Reckitt Benckiser. Il avait auparavant occupé plusieurs postes de direction au sein du groupe PepsiCo.

Il vit actuellement à Londres (Royaume-Uni) et déménagera dans la région de Seattle (État de Washington), où se trouve le siège de Starbucks.

« Quand j’ai appris le désir de Laxman de déménager, il est devenu évident qu’il était le bon dirigeant pour conduire Starbucks au cours de son prochain chapitre », a commenté Howard Schultz, cité dans le communiqué.

« Il est la personne idéale pour façonner ce travail et faire avancer l’entreprise grâce à son approche centrée sur les partenaires et à ses précédentes expériences en matière de renforcement des capacités et de stimulation de la croissance sur les marchés matures et émergents », a-t-il salué.

Le précédent directeur général de Starbucks, Kevin Johnson, était parti à la retraite le 4 avril après cinq ans à son poste.

« Je suis honoré de rejoindre cette entreprise emblématique à un moment aussi crucial », a déclaré Laxman Narasimhan.

Cette nomination « est une bonne décision de Starbucks », salue Neil Saunders de GlobalData.

Chez Reckitt Benckiser, « il a contribué à revitaliser l’entreprise et à relever avec succès les défis de la pandémie », souligne l’analyste, et « chez Reckitt et PepsiCo, M. Narasimhan a démontré sa capacité à fusionner une compréhension des marchés de consommation avec un bon jugement opérationnel à l’échelle mondiale ».

« Cela sera particulièrement utile pour Starbucks qui cherche à améliorer ses performances à l’étranger et à poursuivre son expansion sur les marchés où son potentiel est insuffisant », a-t-il ajouté.

Le groupe est actuellement traversé par un mouvement de syndicalisation, qui a vu plus de 200 cafés voter en faveur de la constitution d’un syndicat, depuis fin 2021. Howard Schultz n’avait pas fait mystère de son opposition à ce mouvement.

« Nous espérons que M. Narasimhan mettra fin à la campagne anti-syndicale de Starbucks et travaillera avec tous les partenaires pour faire de Starbucks une meilleure entreprise et un meilleur lieu de travail », a réagi dans un communiqué Michelle Eisen, du syndicat Starbucks Workers United (SWU).

« C’est l’occasion idéale pour Starbucks de mettre fin aux licenciements abusifs, aux fermetures de magasins et à la guerre contre les travailleurs, et, à la place, de soutenir notre syndicat et de signer les principes d’élection équitable », a-t-elle plaidé.