La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) pourrait avoir à patienter un peu plus longtemps avant de voir les actionnaires de l’Américaine Kansas City Southern (KCS) voter sur son offre d’achat.

Le transporteur ferroviaire américain compte retarder le vote prévu du 19 août si le Surface Transportation Board (STB), le responsable des fusions dans le secteur ferroviaire aux États-Unis, n’a pas rendu sa décision à propos de la demande du CN visant à mettre sur pied une fiducie avec droit de vote qui serait utilisée pour conclure l’accord.

Cette fiducie détiendrait les actions de KCS pendant l’examen de la transaction, ce qui permettrait aux actionnaires de l’américain de recevoir un paiement de contrepartie complet sans avoir à attendre l’approbation du STB, qui pourrait s’échelonner jusqu’à la fin de 2022.

Le STB a indiqué qu’il se prononcerait d’ici la fin du mois.

Même si le Canadien Pacifique (CP) est revenu à la charge en bonifiant sa proposition, le conseil d’administration de KCS juge que celle du CN demeure plus avantageuse.

La proposition du chemin de fer albertain valorise le transporteur ferroviaire américain à 31 milliards US. Celle du CN confère une valeur de 33,6 milliards US à l’entreprise établie au Missouri.

Depuis qu’il a vu son rival montréalais lui damer le pion, le CP répète que son offre d’achat, même si elle est un peu moins élevée, est plus avantageuse pour les actionnaires de KCS en faisant valoir que les risques réglementaires sont moins élevés.

Le CP avait déjà obtenu l’autorisation du STB pour mettre sur pied une fiducie avec droit de vote avant de voir KCS se tourner vers la proposition du CN en mai dernier. De plus, une fusion entre le CP et KCS serait évaluée en vertu de règles moins strictes.